L’hydre terroriste a frappé à quelques heures d’intervalle en France près de Lyon et en Tunisie, à Sousse sur la plage d’un hôtel de tourisme faisant 27 morts en ce vendredi du mois sacré de Ramadhan. La France mais aussi la Tunisie restent fortement exposées à la barbarie terroriste en dépit des mesures de vigilance et de sécurité prises dans chacun de ces deux pays. En France près de six mois après les attentats sanglants de Paris, une personne est morte décapitée et deux autres ont été blessées vendredi dans un attentat djihadiste contre un site industriel français sensible près de Lyon (centre-est), dont l’auteur présumé d’origine marocaine, selon la police, a été arrêté. Il s’agit de Yacine Salhi, 35 ans fiché par les services de police et qui menait une vie normale de couple avec trois enfants dans la banlieue lyonnaise.
L’acte terroriste a visé vers 8h GMT une usine de gaz industriels du groupe américain Air Products à Saint-Quentin- Fallavier. Son auteur présumé, interpellé peu après, a été identifié par Cazeneuve comme étant Yassine Salhi, 35 ans, connu pour ses « liens avec la mouvance salafiste », qui regroupe les musulmans sunnites radicaux. Il avait fait l’objet en 2006 d’une fiche de surveillance des services de renseignements français pour radicalisation, qui n’avait « pas été renouvelée «en 2008. Le président français, François Hollande, a dénoncé depuis Bruxelles une « attaque de nature terroriste commise par une personne, peut-être accompagnée d’une autre ». Hollande a ensuite regagné Paris pour un Conseil de défense convoqué dans l’après-midi à l’Élysée. Mentionnant « un véhicule conduit par une personne, peut-être accompagnée d’une autre », le chef de l’État a déclaré que « l’intention (de cette attaque) ne fait pas de doute. C’est de provoquer une explosion ».
C’est la première fois en France qu’une décapitation a lieu lors d’une attaque terroriste, une pratique en revanche fréquemment utilisée en Syrie et en Irak par le groupe Daesh. L’homme retrouvé mort est « une victime innocente qui a été assassinée et abjectement décapitée », a déclaré le ministre français de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, qui s’est rendu à la mi-journée sur les lieux. Il a appelé à « la retenue et la dignité » après la découverte macabre de la tête du défunt, accrochée à un grillage près de drapeaux islamistes.
« Le terrorisme islamiste a frappé une nouvelle fois la France », a réagi le Premier ministre français Manuel Valls, en déplacement à Bogota, en Colombie , dénonçant un »scénario abject » avant d’écourter son voyage en Amérique latine pour rentrer à Paris. Les autorités françaises redoutaient de nouveaux attentats après les sanglantes attaques commises au nom de l’islam radical qui ont fait 17 morts début janvier à Paris. La crainte de nouveaux actes de terrorisme s’était renforcée en France après l’arrestation en avril d’un étudiant Sid Ahmed Ghlam, soupçonné d’un projet d’attaque contre une église à Villejuif, près de Paris, au nom de l’islam radical. Depuis les attentats de janvier, le gouvernement a mis en place un drastique plan de vigilance antiterroriste dans les lieux publics et le ministre français de l’Intérieur a maintes fois répété que la menace en France restait « très élevée ».Dans ce contexte, la France s’est dotée cette semaine d’un nouvel arsenal controversé renforçant les capacités légales d’écoute de ses services de renseignement. En Tunisie et à Sousse quelques heures Apres Lyon vingt-sept personnes, dont des touristes étrangers, ont été tués vendredi lorsqu’un homme armé a ouvert le feu dans un hôtel de Sousse, au sud de Tunis, a annoncé le ministère de l’Intérieur. Le bilan est passé à « 27 morts et parmi eux figurent des touristes », a déclaré le porte-parole du ministère, Mohamed Ali Aroui, sans pouvoir fournir de précision pour l’instant sur leur nationalité. « C’est une attaque terroriste contre l’hôtel (…) Marhaba à Sousse. L’assaillant a été abattu », avait-il auparavant déclaré à la télévision nationale. Aroui n’a toutefois pas écarté l’existence d’un ou plusieurs autres assaillants. L’an dernier, un kamikaze s’était fait exploser sur une plage de Sousse, sans faire de victimes. Cette nouvelle attaque est survenue un peu plus de trois mois après l’attentat sanglant contre le musée du Bardo à Tunis revendiquée par Daech. 21 touristes et un policier tunisien avaient péri dans cette attaque menée le 18 mars dernier.Après cet attentat, le secteur stratégique du tourisme a enregistré en avril de très mauvais résultats, avec un recul sur un an de 25,7% du nombre de touristes et de 26,3% des recettes touristiques en devises. La saison touristique pour laquelle le gouvernement tunisien avait deployé de tres gros moyens risque d’etre sinistrée .
M. Bendib
Il faut être sur ses gardes et prendre toutes les mesures d’urgences nécessaires, spécialement durant le mois sacre’ du Ramadan,les dates historiques qui marquent les grands événements nationaux et internationaux.
Une série de malheur et de revanche qui frappe le monde arabe. La vengeance ne règle rien en définitif a part celui de déclencher le processus, du cycle infernal.
correction:
L’Algérie n’est pas immunisée. Ce genre de malheur n’arrive pas juste aux autres.
Ce pays fait partie du plan de déstabilisation, de l’ISIS et d’AQMI quoique l’on dise.
Il faut préparer psychologiquement la population a` l’éminence du danger. La défense de l’Etat c’est l’affaire de tous et non seulement l’armée.