La visite d’État effectuée par le président Abdelmadjid Tebboune en Russie à l’invitation du président Vladimir Poutine, a rendu malade le philosophe français, le va-t-en guerre Bernard Henri Lévy. I l enrage en constatant que les choses ne vont pas dans le sens qu’il veut, concernant l’Algérie. Les commentateurs des médias français main-stream ne l’aident pas à se rétablir en ressassant que le président Tebboune qui était attendu à Paris a préféré se diriger vers Moscou. « Ainsi donc l’Algérie a choisi son camp: celui du terroriste Poutine, du mafieux Prigozhin, des crimes contre l’humanité sans nombre, de la guerre contre les démocraties et, tôt ou tard, de la défaite. Au moins les choses sont claires », écrit, dans un tweet, ce sinistre personnage qui nous rappelle le rôle de premier ordre qu’il a joué dans le chaos libyen. La déprime exprimée par BHL dans sa publication, laisse penser qu’il a pris connaissance du contenu des discours des deux présidents, algérien et russe, prononcés à Moscou et à Saint Pétersbourg. Il sait donc que le Président Tebboune a dit : «Mon ami, son Excellence le Président Poutine». Il a lu également le passage suivant du discours du président Tebboune: « Je souhaite prospérité et bien-être à l’humanité, notamment aux peuples pauvres (…). Je crois que le président russe, M. Vladimir Poutine tient un discours modéré. Je peux déduire, à travers ses propos aujourd’hui, qu’il est un ami du monde, tout comme l’Algérie, hormis envers ceux qui nous sont hostiles ». Oui, le président Poutine, un ami de toute l’humanité, celle qui ne fait pas partie du monde guerrier et néo colonial de BHL, le monde hostile à l’Algérie et à la Russie. De son côté, le président Poutine a tenu à rendre hommage à son invité : « Tous les présents saisissent bien le sens de venir à Moscou pour nous rejoindre à ce forum. Je cite son Excellence le président algérien, un leader qui respecte les intérêts de son pays, l’Algérie, avec laquelle nous entretenons des relations amicales de longue date ». Et il ajoute : « Nous vouons du respect au peuple algérien qui, de 1954 à 1962, a combattu pour recouvrer son indépendance au prix de laquelle 1,5 million de martyrs sont tombés au champ d’honneur. Au lendemain de l’indépendance, l’armée française a mené des essais nucléaires au Sahara dont les conséquences sont désastreuses ». Le président russe a exprimé ses remerciements au président Tebboune pour sa participation, en tant qu’invité d’honneur, au Forum économique international de Saint-Pétersbourg. Répondant à une question sur des pressions auxquelles serait soumise l’Algérie en raison de ses relations avec la Russie, et anticipant sans doute aussi, sur les réactions hostiles après cette visite, le président Tebboune a rappelé une vérité que les nostalgiques du temps colonial, comme BHL, ont déjà vérifiée : « les Algériens, nés libres, resteront souverains dans leurs décisions et leurs positions ». BHL et les néo colonialistes comme lui ne veulent pas admettre leurs défaites: en Libye, qui va renaître bientôt ; en Syrie, qui s’est remise debout avec sa capitale Damas, qui a gardé toute sa splendeur; en Tunisie, où le président Kaïs Saïed leur en fait voir des vertes et des pas mûres ; en Égypte, où ses amis islamistes ont été mis hors-jeu ; en Palestine occupée, où les actes de résistance sont quotidiens et annoncent la victoire prochaine,… Après tout ce qu’ont fait BHL et ses comparses pour « printaniser» le monde arabe, le sentiment anti-colonial des peuples de cette région a été plus fort. Quant aux relations entre l’Algérie et la France, BHL devrait laisser les deux peuples, algérien et français, ouvrir une nouvelle page qui serve leurs intérêts. Pour cela, il doit comprendre qu’il est vain de tenter de perpétuer le temps de la politique néo-coloniale française en Algérie.
M’hamed Rebah
