Contacté hier, le sous-directeur de la valorisation des compétences professionnelles au (DGPA/ MADRP : la Direction générale de la pêche et de l’aquaculture/ ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche), Guenatri Fouad nous a affirmé que le texte réglementaire relatif à l’installation d’un récif artificiel en Algérie existe déjà, rappelant , par ailleurs, que ce texte définit bien les types de récifs artificiels et les matériaux utilisés pour leur construction ainsi que l’estimation des espèces animales et végétales prévues par le projet de création du récif artificiel.
Le Courrier D’Algérie : L’implantation des récifs artificiels est une nouvelle expérience en Algérie, qu’en pensez-vous ?
Guenatri Fouad : Effectivement, l’implantation de récifs artificiels est une nouvelle expérience en Algérie et, faut-il savoir également, quelques projets de petits récifs artificiels «expérimentaux» ont été créés, jusqu’à maintenant sur le littoral algérien. Ces récifs artificiels sont, en fait, des structures fabriquées par l’homme à l’aide de matériaux «non polluants». Ces matériaux sont immergés, directement dans le milieu marin, c’est-à-dire ce sont des substrats et des supports de fixation dans lesquels le poisson pourra trouver refuge et de plus, ils protègent les poissons qui vont pouvoir s’y reproduire.
Quels sont les objectifs attendus à travers l’implantation de ces récifs artificiels ?
L’immersion de récifs artificiels vise deux objectifs ; à savoir : protéger les zones côtières et aussi améliorer le rendement halieutique.
Quels sont les matériaux utilisés dans la fabrication des récifs artificiels ?
Les matériaux utilisés sont, en effet, des supports fabriqués en béton, une matière non polluante. Il faut savoir aussi qu’on peut utiliser, également d’autres matériaux ou objets tels que : le bois, des blocs rocheux (disposés en amas) et, aussi, on peut utiliser le métal. Et je tiens à noter, par ailleurs, que certains pays utilisent, également, des épaves après avoir été nettoyées. Faut-il savoir, également, que l’implantation de ces récifs artificiels doit se faire dans des zones à profondeur de moins (-) de 50 mètres
Est-ce qu’il existe un ancrage juridique relatif à la création d’un récif artificiel en Algérie ?
Oui, nous avons déjà un texte réglementaire portant sur l’installation d’un récif artificiel en Algérie qui a été publié dans le Journal officiel en 2017, c’est le «Décret exécutif n° 17-363 du 6 Rabie Ethani 1439 correspondant au 25 décembre 2017 relatif aux récifs artificiels».
Le texte définit, en effet les types de récifs artificiels, l’estimation des espèces animales et végétales prévues par le projet de création du récif artificiel. Il définit, aussi les matériaux utilisés pour la construction du récif artificiel, sa structure générale avec une évaluation de sa résistance aux vagues et aux courants, les matériaux utilisables devant être durs, inertes, éco-compatibles et modulables, ….etc.
Selon vous, est-ce qu’il existe actuellement des projets de l’immersion des récifs artificiels expérimentaux sur le littoral algérien ?
Oui bien sûr, ce sont, en fait, de petits récifs artificiels créés à titre expérimental à Oran, à Boumerdès, à Mostaganem, à Annaba , ….En effet, ce sont des projets fructueux menant à la conduite de mettre en place un projet de grande envergure.
Est-ce qu’on peut estimer que l’Algérie, aura, à l’avenir, un sentier sous-marin pour favoriser l’éco-tourisme en Algérie ?
Oui, pourquoi pas.
Entretien réalisé par : Mehdi Isikioune