Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a procédé hier à l’installation du président et des membres du Conseil supérieur de la jeunesse, dans une cérémonie solennelle organisée au Palais des nations, Club des pins à Alger. Sur place, on pouvait constater la présence des membres du Gouvernement conduits par le Premier ministre, Aïmène Benabderrahmane, du chef d’état-major de l’ANP, le général de Corps d’armée Saïd Chengriha, ainsi que des cadres de l’État et représentants d’institutions civiles et sécuritaires.
A l’ouverture de cette cérémonie, le président Tebboune a affirmé, dans son discours, sa volonté de bâtir une Algérie nouvelle, en luttant contre les anciennes pratiques telles l’usage de l’argent sale dans la vie politique et publique. Avec la mise sur pied du Conseil supérieur de la jeunesse, le président de la République parachève ainsi le processus de refondation de l’édifice de la République entamé par la révision de la Constitution, le renouvellement des Assemblées élues, l’installation de la Cour constitutionnelle et de l’Observatoire national de la société civile. À quelques semaines de la célébration du 60e anniversaire de l’Indépendance, le Président dira que l’Algérie est fière de sa jeunesse « ambitieuse qui contribue à l’édification et au développement » de son pays. « Vous êtes conscients de l’importance de votre participation à la glorification de l’histoire nationale, car vous êtes les dignes hirétiers des Chouhada et des Moudjahidine, en restant fidèles aux principes et valeurs que le peuple algérien a hérité d’eux, et c’est grâce à eux qu’il a su préserver son unité et sa cohésion face aux conspirations et complots ourdis contre la Nation », a-t-il indiqué à l’adresse des membres du CSJ.
« L’Algérie est sur le chemin de Novembre »
Pour le chef de l’État, l’Algérie nouvelle tient aux principes fondateurs de son histoire récente. Pour preuve, « c’est pour la première fois que la Déclaration du 1er novembre a été consacrée dans la Constitution de 2020 », dont l’objectif, selon le Président, est « d’éviter toute déviation » de cette ligne directrice, ou du « serment des Chouhada auquel nous demeurons fidèles notamment à travers l’installation de toutes ces institutions constitutionnelles, à l’instar du Conseil supérieur de la jeunesse ».
« La conjoncture est difficile, on doit serrer les rangs »
Après avoir rappelé ce processus réalisé sous son autorité et suivant ses 54 engagements envers le peuple algérien, le Président a insisté sur l’impératif de renforcer le front intérieur en cette conjoncture particulière marquée par des bouleversements géostratégiques. Un état de fait qui « requiert la conjugaison des efforts des cadres et des obédiences, toutes appartenances confondues, pour la consolidation de la cohésion nationale et le renforcement du front interne face aux défis régionaux et enjeux internationaux complexes », dira-t-il, avant de saisir les membres du CSJ envers lesquels il dit « miser, en toute confiance, sur notre jeunesse à travers laquelle l’Algérie fraye son chemin vers davantage de progrès et de prospérité ». Et d’inviter cette institution représentative de la jeunesse algérienne d’oublier, désormais, sinon de s’interdire de verser dans les anciennes pratiques qui ont provoqué « une fissure entre le citoyen et les institutions de l’État » et qui a aussi sali « l’image de l’Etat aux yeux de son peuple ». Dans la foulée, le président a indiqué qu’il ne ménagera aucun effort pour réaliser l’objectif de la « transparence » dans la gestion des affaires publiques. Au passage, il rappelle la force de la loi et, à travers elle, le travail de lutte contre la corruption mené depuis 2019 par la justice. « Toute personne qui tentera de dilapider l’argent public sera soumise à la force de la loi », a averti le président de la République. Abordant les grands axes de la mission du CSJ, le chef de l’État a expliqué qu’il s’agit d’une institution consacrée exclusivement au profit des jeunes algériens dans le but étant d’accompagner la force juvénile pour qu’elle puisse intégrer la nouvelle dynamique nationale en cours sur les plans politique, économique et social. À ce propos, et comme pour montrer l’importance qu’il accorde à cette institution, rattachée à ses services à la Présidence, Tebboune a affirmé que « l’installation du CSJ est un évènement majeur et important », précisant également que l’installation du président et des membres de cet organe, est « la dernière étape » du processus entrepris jusque-là et relatif aux engagements présidentiels envers le peuple algérien. Il est à souligner que le CSJ est présidé par Mustapha Hidaoui, désigné par le président de la République. Cet organe est constitué de 348 membres, dont 232 élus au titre de la représentation des jeunes des wilayas pour une répartition qui tient compte de la parité homme/femme.
Sarah Oubraham
