Depuis hier, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune effectue une visite de travail de deux jours au Qatar, lors de laquelle il rencontrera l’émir du Qatar, Cheikh Tamim Ben Hamad Al Thani.
À son départ, à l’aéroport international Houari-Boumediène, le chef de l’Etat a été salué par le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, le général d’Armée Saïd Chengriha, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire, et le Directeur de cabinet à la présidence de la République, Mohamed Ennadir Larbaoui. La visite de travail du président Tebboune au Qatar intervient dans un contexte de relations « fraternelles et très bonnes » entre les deux pays, comme les avait qualifiées le chef de l’Etat, en mars dernier, dans une interview accordée à la chaîne d’information qatarie « Al Jazeera ». Pour sa part, le chef d’Etat qatari a salué le rôle de l’Algérie aux niveaux régional et arabe, ainsi que son registre riche en réalisations en matière de résolution des conflits. Côté algérien, l’on fait remarquer que l’Algérie et l’Etat du Qatar entretiennent des relations fraternelles privilégiées marquées par une concertation constante sur plusieurs dossiers et questions arabes, régionales et internationales, des relations devant connaître une forte impulsion à la faveur de la visite de travail du président Tebboune dans ce pays frère.
Au début de cette année, l’ambassadeur de l’Etat du Qatar en Algérie, Abdulaziz Ali Al-Naama, avait longuement évoqué, dans un entretien à l’APS, les relations entre l’Algérie et le Qatar, les qualifiant de « modèle de l’intégration interarabe ». Pour Abdulaziz Ali Al-Naama, la visite du président Tebboune, au Qatar, en février dernier, a été une « étape très importante dans la promotion des relations entre les deux pays en un partenariat stratégique prometteur, à la faveur des accords et mémorandums d’entente conférant aux relations entre le Qatar et l’Algérie une nouvelle dimension ». « Le développement important, rapide et à grande échelle qu’ont connu récemment les relations entre le Qatar et l’Algérie a été relevé par de nombreux observateurs », avait fait remarquer le diplomate qatari, soulignant le caractère « privilégié des relations bilatérales qui reposent, a-t-il dit, sur la confiance mutuelle, qui est une des constantes de la politique étrangère des deux pays ». Il avait mis l’accent sur les visites mutuelles des dirigeants des deux pays frères qui « ont permis d’asseoir les relations bilatérales sur une base solide à travers des accords, notamment celui sur la concertation politique et la coordination entre les ministères des Affaires étrangères des deux pays, qui a permis aux responsables des deux pays de se concerter et d’échanger leurs vues sur des questions d’intérêt commun ». L’ambassadeur de Qatar en Algérie considère que « les perspectives de la coopération économique sont de fermes convictions entre les frères des deux pays pour parvenir à un plus large rapprochement, en application des aspirations des directions éclairées des deux pays ».
Il a rappelé les réunions à Doha et à Alger de la Haute commission mixte, « sanctionnées par des accords que les deux pays s’emploient à mettre en œuvre sur le terrain ». L’Algérie et le Qatar ont signé plusieurs mémorandums d’entente et d’accords de coopération, dont un accord portant sur l’établissement de consultations politiques et une coordination entre les ministères des Affaires étrangères des deux pays, un autre sur la coopération juridique et judiciaire, en sus de la signature de plusieurs conventions dans les secteurs du tourisme, de l’artisanat, de la santé et de l’enseignement supérieur. Concernant la convergence des positions diplomatiques entre les deux pays sur plusieurs questions d’intérêt commun, l’ambassadeur qatari avait souligné que cela « se traduit par la convergence des vues sur nombre de questions, en tête desquelles la question palestinienne, et participe de leur conviction commune de la nécessité de mettre fin aux crises et aux guerres dans le monde par des moyens pacifiques et le dialogue ».
M’hamed Rebah
