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LE PRÉSIDENT TEBBOUNE DÉFEND LA RESTITUTION DU SIÈGE DU PAYS FRÈRE AU SEIN DE LA LIGUE ARABE : L’incontestable statut de la Syrie

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Lors d’une rencontre périodique avec les représentants de la presse nationale, mercredi, au Centre international des conférences (CIC), le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé que ce que fait l’Algérie envers la Syrie trouve sa naissance dans le principe que ce pays est un membre fondateur et membre de la Ligue arabe et qu’il ne saurait être privé de ses droits.

Il a précisé, dans ce cadre, que l’isoler ou non ne veut pas dire le priver de ses droits. Le président Tebboune a affirmé, dans le même contexte, que l’actuel ordre mondial s’impose au faible avant le puissant tout en souhaitant voir un changement de la vision arabe et le resserrement du rang arabe pour devenir une puissance. « Nous devons être les premiers à croire en notre force », a-t-il souligné. Abordant la position de l’Algérie à l’égard de la Syrie, il a affirmé qu’elle n’a jamais changé tout en rappelant l’aide apportée par l’Algérie à ce pays frère suite au séisme dévastateur qui l’a frappé en février dernier, soulignant que cette aide était un don du cœur dénué de tout calcul politique. Il a précisé, à cet effet, que les positions de l’Algérie et toutes ses initiatives reposent exclusivement sur le principe de solidarité et d’entraide arabe loin des calculs politiques et des intérêts étroits. Ces clarifications apportées par le président de la République sont soutenues par la récente déclaration du secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Abou El-Gheït, qui a affirmé mercredi, que la possibilité de voir la Syrie réintégrer les rangs de la Ligue, lors du prochain sommet de cette organisation, prévue en Arabie saoudite, est fortement évoquée. « Le retour de Damas à son siège, vide depuis 2011, fera l’objet d’un débat serein entre les pays membres et la décision sera consensuelle », a-t-il indiqué. Pour sa part, le chef de diplomatie de la Jordanie Aymène Essafadi, a affirmé que le retour de la Syrie dans la Ligue arabe est une évidence du moment que tous les États membres de cette organisation sont décidés à trouver les moyens pour mettre un terme à la crise que traverse ce pays. « Il suffira seulement d’en discuter la manière », a-t-il précisé. Il a précisé par ailleurs, dans une déclaration à la chaîne de télévision américaine, CNN, que le succès d’une solution politique pour mettre un terme à la crise syrienne nécessite l’adhésion de la communauté internationale. Il a affirmé que la Syrie dispose suffisamment de voix favorables (à son retour ndlr) parmi les 22 membres de la Ligue arabe précisant que ce retour, qui revêt un caractère purement symbolique, nécessite une dynamique politique pour venir à bout des conséquences d’une crise qui a duré 12 ans. Le retour attendu de la Syrie dans les rangs de la Ligue arabe s’inscrit dans une dynamique de recomposition de l’ordre mondial. La réconciliation entre l’Arabie saoudite, l’échange de prisonnier entre les rebelles Houtis et le gouvernement du Yemen, les accords économiques, qualifiés de hautement stratégiques entre l’Arabie saoudite et la Chine et la volonté de Ryadh, d’intégrer le groupe des Brics qui concernera également l’Algérie, sont autant d’indices qui laissent supposer que le bloc occidental est en train de perdre au Moyen Orient et que les prémisses d’un nouvel ordre mondial plus juste sont en train d‘apparaitre.
Slimane B.

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