Discours historique du président de l’Afrique du Sud, hier, devant le Parlement national réuni en ses deux chambres. Cyril Ramaphosa a passé en revue les relations historiques entre les deux pays, évoqué leurs positions communes sur la Palestine et le Sahara occidental, la cause de l’Afrique ainsi que le développement économique.
Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a prononcé, hier, au Palais des nations, et devant le Parlement national sous ses deux chambres réunies en session extraordinaire, un discours historique qui restera dans les annales. Visiblement sous l’effet de l’émotion, le président du pays de Nelson Mandela, s’est dit « honoré d’être en Algérie » et « honoré » de s’exprimer devant les représentants du peuple algérien.
A souligner que les travaux de cette session se sont déroulés en présence du président du Conseil de la nation, Salah Goudjil, du président de l’APN, Brahim Boughali, de hauts responsables de l’Etat et de membres du Gouvernement, ainsi que des représentants du corps diplomatique accrédité en Algérie. Cyril Ramaphosa a d’emblée rappelé les liens historiques unissant les deux pays, notamment pour avoir lutté contre la tyrannie coloniale pour recouvrer l’indépendance. A ce titre, il a mis l’accent sur soutien apporté par l’Algérie aux mouvements de libération en Afrique en général, et en Afrique du Sud contre l’apartheid en particulier. Autrement dit, sa grande contribution dans la libération du peuple sud-africain. Il a affirmé, à ce sujet, que son pays a une dette envers l’Algérie en rappelant le fait que notre pays ait accueilli le leader anticolonialiste et grande figure contre l’apartheid, Nelson Mandela, pour recevoir une instruction militaire, mais aussi pour prendre l’exemple du Front de libération national contre la colonisation française. Et au président sud-africain de rappeler la fameuse citation de Mandela selon laquelle : « L’armée algérienne a fait de moi un homme ». Une affirmation suivie d’un tonnerre d’applaudissement. Dans la foulée de la lutte pour l’indépendance et pour l’autodétermination, Cyril Ramaphosa est revenu longuement sur l’agression sioniste contre le peuple palestinien, notamment la procédure judiciaire déclenchée par son pays contre l’entité sioniste devant la Cour pénale internationale. Ceci, tout en saluant le rôle joué par l’Algérie devant les instances internationales en soutien au peuple palestinien et contre l’entité sioniste. Cyril Ramaphosa dira à ce sujet « exiger l’arrêt immédiat de la guerre contre Ghaza » tout en rappelant la convergence de vue entre l’Algérie et l’Afrique du Sud sur ce dossier. Dans la même veine, il a également rappelé la position commune qui lie les deux pays concernant l’autodétermination du peuple sahraoui contre la colonisation marocaine. Ainsi, pour rester sur la même lancée, Cyril Ramaphosa a estimé que les deux pays doivent, plus que jamais, rester unis pour défendre les causes justes au profit des peuples aspirant à l’indépendance, les questions africaines comme la réforme du Conseil de sécurité de l’ONU ainsi que les sujets se rapportant au développement économique du continent. Par ailleurs, Cyril Ramaphosa, dont le pays héritera de la présidence du G20, a adressé une invitation à son homologue algérien, Abdelmadjid Tebboune, pour participer à une réunion du Groupe qui aura lieu courant de l’année prochaine.
Farid Guellil