Lors de la session plénière du Club de discussion «Valdaï» à Sotchi , le président russe, Vladimir Poutine a déclaré que personne ne garantissait que l’Occident n’utiliserait pas d’armes nucléaires. Il a mis en garde contre l’«exceptionnalisme» occidental qui ne mènera qu’ à une crise. Il a qualifié l’OTAN, qui a forcé la Russie à répondre, d’«anachronisme». «Personne ne garantit que les armes nucléaires ne seront pas utilisées par l’Occident», a déclaré Vladimir Poutine, président russe, lors de la session plénière du Club de discussion international «Valdaï» à Sotchi, dans le sud de la Russie, qui réunit des experts de diverses disciplines scientifiques.
Vladimir Poutine a souligné que le monde vivait une époque de changements profonds et de processus complexes a déclaré que «le moment de vérité approchait, et que l’ancien ordre mondial était désormais révolu». Selon lui, la lutte actuelle pour la création d’un nouvel ordre mondial est avant tout un affrontement de principes et non une simple quête de pouvoir. Le locataire du Kremlin a également averti que l’«exceptionnalisme» des élites occidentales, soutenu par une croyance en leur impunité, pourrait avoir des conséquences tragiques à l’échelle mondiale, et a noté que le chaos et la crise systémique s’intensifiaient au sein des sociétés occidentales. Le président russe a affirmé que le «libéralisme» occidental s’était transformé en une forme « d’intolérance extrême » vis-à-vis de toute alternative ou pensée indépendante. Il a rappelé que les sanctions imposées à la Russie étaient sans précédent, tout en soulignant l’échec de l’Occident à isoler la Russie de la scène politique et économique mondiale. Sur l’importance de la Russie dans un monde multipolaire, Vladimir Poutine a indiqué que la Russie « demeurait indispensable pour le monde », quelles que soient les décisions des dirigeants à Washington et Bruxelles, et que les prochaines décennies seraient marquées par des changements encore plus radicaux. D’après lui, le monde est arrivé à un point critique, et la confiance aveugle de l’Occident en sa propre impunité pourrait mener à une catastrophe. Il a mis en lumière le conflit entre la majorité de la population mondiale et une minorité cherchant à maintenir sa domination. Le président russe a souligné que, dans le monde multipolaire en formation, il ne devait y avoir ni pays ni peuples perdants. Il a qualifié l’OTAN de «dernier bloc restant dans le monde» et d’«anachronisme manifeste», ajoutant que l’Alliance avait contraint la Russie à répondre et avait ainsi obtenu ce qu’elle cherchait. Vladimir Poutine a déclaré que la Russie ne se battait pas seulement pour sa propre liberté, mais qu’elle défendait les droits et libertés universels. Il a précisé : «Faire pression sur la Russie est inutile, mais nous sommes toujours prêts à négocier». Vladimir Poutine a réaffirmé que la Russie a souvent mis un terme aux ambitions de ceux qui cherchent la domination mondiale et que cela continuerait à être le cas. Le président russe a souligné que l’existence même de la Russie était garante d’un développement positif du monde. La réunion du club se tient du 4 au 7 novembre. Son thème : «Une paix durable : sur quelle base ? Sécurité globale et égalité des opportunités pour le développement au XXIe siècle». Le Club de discussion international «Valdaï» est une association réunissant des spécialistes de premier plan, étrangers et russes, dans les domaines de la science politique, de l’économie, de l’histoire et des relations internationales. Le club a été créé en septembre 2004 et doit son nom au lieu de sa première conférence, qui s’est tenue à, Veliki Novgorod, près du lac Valdaï.
R. I.