Le président mozambicain, Filipe Nyusi, a déclaré qu’il passera le pouvoir au chef d’État élu Daniel Chapo en janvier 2025 et qu’il ne décrètera pas l’état d’urgence dans le pays malgré les actions de l’opposition contestant les résultats des élections présidentielle et législatives, ont rapporté hier, des médias.
Le président Filipe Nyusi dont son mandat présidentiel expire le 15 janvier a déclaré que « J’ai fait serment de respecter la Constitution et personne ne doit avoir de doutes qu’en janvier 2025, je quitterai le pouvoir », a-t-il indiqué dans son allocution à la nation, citée par le portail mozambicain Carta de Moçambique, ajoutant: « Je n’ai pas l’intention de décréter l’état d’urgence dans le pays pour me maintenir au pouvoir. Les citoyens peuvent être certains qu’il n’y aura pas de mesures d’urgence ». M. Nyusi, a ajouté lors de son discours à la Nation qu’il quittait son poste tout en ayant « le sentiment d’avoir accompli sa mission ». Elu président pour la première fois en 2015, il a été réélu en 2019. Le chef de l’Etat a informé s’être entretenu au téléphone avec le chef de file de l’opposition Venancio Mondlane pendant plus d’une heure afin d’arriver à stabiliser la situation politique dans le pays.
La conversation téléphonique a eu lieu quelques heures après que M. Mondlane avait accusé, lors d’une intervention en visioconférence au Parlement européen, le président sortant de vouloir rester au pouvoir après la fin de son mandat et décréter l’état d’urgence dans le pays. L’opposition a lancé des manifestations après l’annonce le 9 octobre des résultats préliminaires des élections présidentielle et législatives, donnant gagnant le candidat du parti au pouvoir (Front de libération du Mozambique, Frelimo), Daniel Chapo, avec 70,67% des voix. Le candidat indépendant Venancio Mondlane (bloc d’opposition Parti optimiste pour le développement du Mozambique, Podemos) n’a obtenu que 20,32% des suffrages, mais il a refusé d’accepter les résultats et a appelé à des manifestations, dont le blocage des rues. Certaines manifestations ont dégénéré en troubles accompagnés de pillages et d’attaques contre des sites industriels.
Les protestations s’essoufflent progressivement depuis le 12 décembre, indique le site. Le Conseil constitutionnel doit se prononcer sur le scrutin le 23 décembre et le pays est dans l’attente de cette décision. De son côté, M. Mondlane a déclaré que l’opposition agirait en fonction de la décision du Conseil constitutionnel.
R. I.
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