Le premier secrétaire national du Front des forces socialistes, Youssef Aouchiche, a déclaré que la décision de mettre fin aux fonctions de Mohamed Charfi à la tête de l’ANIE (Autorité nationale indépendante des élections) est « une mesure nécessaire». Dans son discours prononcé hier, lors de la réunion du Conseil national du parti, Aouchiche a expliqué que «cette mesure a été le résultat des violations commises par Charfi lors du processus d’annonce des résultats préliminaires des élections présidentielles». Soulignant que « la falsification du vote des électeurs a porté atteinte à l’image du pays et remis en cause la crédibilité de ces élections ». Ajoutant dans ce cadre : «Il faut reconsidérer les lois organiques ainsi que les textes encadrant la vie politique en général et le processus électoral en particulier ». Il a également souligné que « restaurer la confiance dans le processus électoral nécessite d’amender la loi organique électorale, que chacun considère dans sa forme actuelle comme « incompatible » avec les exigences de transparence, d’intégrité et d’égalité des chances ».
Syrie : les grands équilibres de la région affectés
Concernant la situation en Syrie, Aouchiche a déclaré que les récents développements en Syrie et la « chute soudaine » du régime de Bachar Al-Assad indiquent le processus de remodelage de nouveaux équilibres de pouvoir au niveau du Moyen-Orient et le monde en général ». Estimant que les répercussions de la situation en Syrie « pourraient affecter les grands équilibres de la région, et même au-delà à travers des changements qui affecteraient les alliances et les stratégies des puissances mondiales». Le même politicien a souligné que « ces événements doivent nous rappeler un fait ininterprétable, à savoir que notre force réside dans notre union ». Dans ce contexte, Aouchiche a souligné la nécessité « que le processus de construction d’une Nation ne se limite pas à la déclaration de bonnes intentions, mais qu’il soit plutôt réalisé par des actions concrètes, des projets de développement ambitieux et une gouvernance responsable ».
Dans son discours, Aouchiche a souligné « l’importance d’encourager le dialogue tout en étant toujours prêt à faire des concessions et à former des consensus afin de préserver le pays et de renforcer son unité et sa cohésion ».
Sarah O.