En compagnie de plusieurs membres de son gouvernement, dont le ministre des Outre-mer, Emanuel Valls, le Premier ministre français François Bayrou arrivés, hier, à Mayotte dévastée, il y a deux semaines par le cyclone Chido , le sucesseur de Michel Barnier, a annoncé un plan « Mayotte debout» qui va être lancé prochainement .
Il est question d’un plan en deux temps, «une réponse rapide» selon l’ancien Haut-commissaire au plan, suivi d’«une deuxième phase, d’ici quelques mois» alors que durant sa visite, le PM Bayrou a été interpellé, par les élus locaux, notamment sur la question de l’eau, vitale pour la survie de ceux qui ont échappé, il y a deux semaines à une mort certaine.
Le Premier ministre François Bayrou après avoir annoncé le 21 décembre dernier dernier, un «plan» pour l’archipel dévasté par le cyclone Chido il y a plus de deux semaines, hier, il a lancé, «Ce qu’ils veulent c’est du réel […] avec un plan qui va s’appeler « Mayotte debout » » lequel plan selon lui « est « concerne tous les points que nous avons identifiés » et qui a-t-il indiquer « permettront d’apporter des réponses rapides», alors que des milliers de personnes continuent, depuis deux semaines d’être priver d’eau, de nourriture, d’électricité et sans abris, dont les plus vulnérables qui vivaient dans le plus grand bidonville de l’Union européenne, ses habitations vétustes, ravagées par la force du cyclone. La détresse après le passage du cyclone Chido et le désaroi des sinistrés est tel que les solutions concrètes tardent à voir le jour et commencé à se faire sentir, notamment celle liée à l’eau. François Bayrou hier à Mayotte à la tête d’une imposante délégation ministérielle a promis d’un plan d’aide à la reconstruction de l’archipel qu’il a nommé « Mayotte debout » sans manquer de reconnaître que « Les Mahorais ont souvent le sentiment que ce qu’on leur apporte ce sont des assurances, de belles paroles de solidarité dans les déclarations » alors a-t-il poursuivis « ce qu’ils veulent, c’est du réel. (…) ». Il leur a fait la promesse « d’apporter des réponses rapides » a-t-il affirmé, après sa visite d’une usine de dessalement de l’eau, alors que les habitants attendent depuis plus d’une semaine du drame, à pied ferme des réponses concrètes du gouvernement. Devant les micros de la chaîne publique locale Mayotte la 1ère, l’ancien Haut-commissaire au plan a fait valoir un dispositif en deux temps avec, en premier lieu, «une réponse rapide» suivi d’«une deuxième phase, d’ici quelques mois». «C’est un plan à long terme parce qu’il ne s’agit pas seulement de reconstruire Mayotte comme elle était, il s’agit de dessiner l’avenir de Mayotte» a poursuivi le nouveau chef du gouvernement français alors que, deux semaines après le passage du cyclone, le bilan humain peine toujours à être établi. Le problème de l’eau pointé du doigt, les ministres confus En début de matinée, dans la petite ville de Pamandzi, une députée de Mayotte, a interpellé le chef du gouvernement, lui demandant de «réanimer le dossier bateau usine de 2019 […] abandonné suite à la crise de la Covid», un dispositif visant à assainir l’eau. Le Premier ministre a lui interrogé l’élue sur la disponibilité des unités de dessalement. S’en est suivi un échange en direct entre les ministres présents et d’autres membres de la délégation. Un dialogue confus, capté par les caméras de télévision, mettant en scène le nouveau ministre des Outre-mer Manuel Valls et son homologue de l’Éducation nationale Élisabeth Borne ou encore Thani Mohamed Soilihi, secrétaire d’État à la francophonie. La question de l’eau se trouve au cœur des inquiétudes à Mayotte. Maxime Zennou, délégué Outre-mer du groupe SOS, une association spécialisée dans l’entreprenariat social, a réclamé le 30 décembre au micro de BFM TV «un plan d’ensemble, pour l’eau mais aussi pour l’éducation». «On ne pourra pas reprendre», alerte un enseignant. Le 21 décembre, un rédacteur en chef d’un l’hebdomadaire français, faisait valoir sur le plateau d’une chaine TV française d’information que «la France a dépensé 1,4 milliard pour rendre la Seine baignable tandis que des milliers de nos compatriotes à Mayotte n’avaient toujours pas d’eau courante ou potable».
Outre la question de l’eau, le Premier ministre a pu constater les dégâts en matière d’infrastructure scolaire. De passage dans un collège, proche de la capitale Mamoudzou, le chef du gouvernement a été interpellé par un enseignant. «Il n’y plus de CDI, plus de salle des profs. On ne pourra pas reprendre [le 13 janvier]» selon ses propos rapportés par un journaliste de RTL. D’après ce dernier, le professeur aurait évoqué «les pillages et les dégradations». Après un passage houleux du président de la République avant Noël qui s’était notamment emporté auprès de Mahorais en colère, le Premier ministre François Bayrou devrait officiellement présenter son plan pour Mayotte hier soir, lundi.
R.I.