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LE PEUPLE PALESTINIEN AU PREMIER JOUR DU CESSEZ-LE-FEU : « Nos détenus dans les geôles de l’occupation ont rendez-vous avec la liberté »

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Après 470 jours d’une guerre génocidaire menée par l’occupant sioniste contre la bande de Ghaza, les habitants du territoire reviennent peu à peu dans leurs foyers dévastés, accueillant chaleureusement les résistants qui ont défendu leur terre avec acharnement. Le cessez-le-feu, désormais en vigueur, marque une étape cruciale dans une lutte où Ghaza a tenu bon, malgré la brutalité de l’occupant.
Depuis les premières heures de l’entrée en vigueur de l’accord, les habitants, déterminés et résilients, ont entrepris de retourner dans leurs maisons à travers le territoire. Malgré 15 mois de bombardements et de destruction, l’occupant a échoué dans sa tentative d’éliminer la résistance palestinienne. Jusqu’à la dernière heure, cette dernière, incarnée par les forces armées de la résistance palestinienne, a poursuivi ses opérations dans le cadre du « Tufan Al-Aqsa ». Les résistants de ces brigades ont été vus défilant sur leurs véhicules militaires dans le sud de Ghaza, acclamés par une foule enthousiaste et reconnaissante. Les habitants ont salué ces défenseurs avec des chants de victoire et des slogans rappelant les batailles passées, notamment la célèbre « Hadr Al-Seif Qabal Al-Seif », en hommage au commandant des Brigades, Mohammed Deif. De Rafah au nord de Ghaza, des milliers de déplacés sont retournés dans leurs maisons détruites, affrontant les décombres laissés par les bombardements. Dans le nord, des localités comme Jabaliya, Beit Lahia et Beit Hanoun, qui ont été assiégées, témoignent de la persévérance des résistants, sortis de sous terre pour défendre leur peuple jusqu’au dernier instant. Au centre de Ghaza, les habitants du camp de Nuseirat ont également commencé à regagner leurs habitations, tandis que des dizaines de milliers de réfugiés faisaient de même dans la ville de Rafah, au sud. Malgré l’ampleur des destructions, les scènes de retour sont empreintes d’espoir et de solidarité. La situation humanitaire à Ghaza demeure dramatique. La commission nationale d’urgence a révélé que l’occupant a ciblé directement les équipes médicales et détruit la plupart des infrastructures de santé. Depuis le début de l’agression, plus de 127 000 interventions médicales ont été réalisées pour soigner les blessés. Les pertes humaines continuent de s’alourdir. Selon le ministère de la Santé de Ghaza, le bilan de l’agression sioniste depuis le 7 octobre 2023 atteint désormais 46 899 martyrs et 110 725 blessés. De nombreux corps restent encore sous les décombres ou dans des zones inaccessibles en raison des dangers persistants. Pour les habitants de Ghaza, cette guerre a été un test ultime de résilience et de détermination. La résistance palestinienne, loin d’être vaincue, sort renforcée de cette épreuve, saluée par une population qui voit en elle un symbole d’espoir et de défense de la dignité. Alors que la communauté internationale reste largement silencieuse face à cette tragédie, Ghaza, malgré la douleur et les pertes, la femme du prisonnier Nael al-Barghouthi : « La liberté de tout prisonnier ou prisonnière est une joie pour chaque foyer palestinien. »
Le peuple célèbre une victoire : celle de la survie, de la résistance et de l’unité face à l’oppression. La victoire palestinienne a été aussi sur le récit sioniste longtemps entretenu par l’occupant israëlien et ses soutiens occidentaux depuis 1948, date du premier génocide des Palestiniens à travers la « Nekba » jusqu’ au massacre des camps des réfugiés palestiniens, Sebra et Chatila dans les années 80 ect.. et jusqu’à hier, matin, depuis le 7 octobre 2023, ou le monde a été témoin des pires crimes contre l’humanité commis par l’armée d’occupation sioniste contre les Ghazaouis.

L’entité sioniste poursuit ses crimes contre Ghaza
La bande de Ghaza continue de subir les assauts de l’armée de l’occupant sioniste, en dépit de l’entrée en vigueur d’un cessez-le-feu censé mettre fin aux violences meurtrières. Ces attaques s’inscrivent dans une logique de vengeance contre un peuple et sa résistance, qui ont déjoué les objectifs proclamés par l’occupant sioniste depuis le lancement de son offensive le 7 octobre 2023. Ces objectifs incluaient l’élimination de la résistance armée palestinienne, la libération des otages israéliens, et l’occupation du nord de Ghaza. Quelques heures avant le début officiel du cessez-le-feu, les frappes israéliennes ont continué de frapper lourdement plusieurs zones de Ghaza. Ce dimanche matin, l’aviation et l’artillerie sionistes ont intensifié leurs attaques, causant la mort de 19 martyrs et blessant des dizaines d’autres, selon des sources médicales. Parmi les martyrs, onze ont été identifiés à Beit Lahia, Beit Hanoun, la ville de Ghaza, le camp de Bureij et Khan Younès. Des zones comme Beit Hanoun et le nord de l’enclave ont subi des bombardements particulièrement violents. La Croix-Rouge palestinienne a rapporté qu’une ambulancière, Maha Wafi, a été blessée à la main, et un véhicule de secours a été endommagé alors qu’il transportait des blessés à Khan Younès. Pendant ce temps, les alentours de l’hôpital AlQods subissent toujours des tirs intensifs. Selon des déclarations officielles de l’armée de l’occupant, les frappes se poursuivent, prétextant que la résistance palestinienne n’a pas fourni la liste des otages à libérer. Les agences de presse locales ont également signalé la mort de trois Palestiniens à la suite de bombardements dans les quartiers de Zeitoun et Shaaf, à l’est de Ghaza. Des tirs d’artillerie ont visé Rafah et les environs du camp de Nuseirat, faisant plusieurs blessés. À Naplouse et dans d’autres localités de la Cisjordanie occupée, de violents affrontements ont opposé samedi soir des jeunes Palestiniens aux forces sionistes. Ces dernières ont tiré à balles réelles et utilisé des gaz lacrymogènes, blessant plusieurs civils, dont des enfants à Beit Ummar, au nord d’Elkhalil. Quatre enfants ont été atteints par balles, tandis que des dizaines de personnes ont souffert d’asphyxie causée par les gaz lacrymogènes. Le bilan des agressions sionistes depuis le début de l’offensive sur Ghaza s’élève désormais à 46 899 martyrs et 110 725 blessés. Depuis l’annonce du cessez-le-feu mercredi, plus de 120 Palestiniens ont été tués dans des frappes incessantes, témoignant du mépris total de l’occupant pour les accords internationaux. Dans un contexte de destruction, la résistance palestinienne reste présente dans les rues de Ghaza. Des membres de la résistance se sont déployés en tenue militaire dans plusieurs quartiers après l’entrée en vigueur de l’accord de cessez-le-feu, marquant une lueur d’espoir et une résilience inébranlable au milieu des décombres. L’acharnement de l’occupant sioniste contre les civils et les infrastructures à Ghaza démontre une volonté génocidaire, alors même que la communauté internationale reste largement impuissante face à cette tragédie humanitaire.

L’aide humanitaire en route et les premiers échanges de prisonniers ont eu lieu
La guerre dévastatrice menée par l’occupant sioniste contre Ghaza, un cessez-le-feu est entré en vigueur ce dimanche matin à 8h30 (heure locale). Cet accord, négocié avec la médiation de plusieurs parties, dont le Qatar et l’Égypte, redonne un espoir fragile à une population dévastée par les bombardements et le blocus. Dans le cadre de cet accord, des centaines de camions chargés d’aides alimentaires et médicales attendent à la frontière égyptienne du poste de Rafah pour pénétrer dans le territoire de Ghaza. Selon les termes de l’accord, 600 camions d’aides seront introduits quotidiennement dans le cadre d’un « protocole humanitaire » supervisé par l’État du Qatar. Ces convois comprendront également 50 camions de carburant, 200 000 tentes et 60 000 unités d’hébergement d’urgence pour les déplacés. Le ministre des Affaires étrangères égyptien, Badr Abdel Aty, a confirmé samedi que son pays continuera à faciliter l’acheminement des aides via le poste-frontière. Un haut responsable européen serait également arrivé au Caire pour établir les mécanismes de gestion du poste de Rafah par la partie palestinienne, conformément à un retour partiel aux dispositions de l’accord de 2005. L’accord prévoit également des échanges de prisonniers dans plusieurs phases. Au cours de la première étape, 33 otages israéliens détenus par la résistance palestinienne seront libérés en échange de 737 prisonniers palestiniens, dont des femmes et des mineurs. Parmi eux figurent des figures emblématiques comme Zakaria Zubeidi, ancien leader des Brigades des Martyrs d’Al-Aqsa. Les prochaines phases de l’accord devraient inclure l’élargissement des négociations pour libérer davantage de prisonniers et un plan de reconstruction de Ghaza. Le président américain Joe Biden a mentionné que le cessez-le-feu permettrait un retrait de l’armée israélienne des zones densément peuplées et une augmentation des aides humanitaires. Alors que l’accord entre en vigueur, des milliers de déplacés palestiniens se préparent à retourner dans leurs foyers détruits. Ahmed Hamouda, un habitant de Deir al-Balah, a exprimé son soulagement tout en restant inquiet des avertissements de l’armée israélienne, qui a menacé de réagir en cas de mouvement vers le nord du territoire. Cependant, des tensions subsistent. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a déjà déclaré que le cessez-le-feu n’est qu’une pause temporaire et qu’Israël se réserve le droit de reprendre les hostilités si nécessaire. Peu avant l’entrée en vigueur de l’accord, il a conditionné le début du cessez-le-feu à la réception de la liste des otages israéliens, causant un retard dans le processus. Depuis le début des attaques israéliennes le 7 octobre 2023, Ghaza a subi un blocus et des bombardements sans précédent. Selon le ministère de la Santé palestinien, plus de 46 899 martyrs, majoritairement des civils, ont péri, tandis que 110 725 autres ont été blessés. Le blocus a exacerbé la crise humanitaire, laissant des millions de personnes sans accès aux soins, à l’eau potable ou à l’électricité. Ce cessez-le-feu offre une lueur d’espoir à une population qui lutte pour sa survie, mais l’histoire récente et les tensions persistantes rappellent que la paix demeure un objectif fragile et incertain.

Déploiement sécuritaire, aide humanitaire et mobilisation médicale
Le Bureau d’information gouvernemental à Ghaza a annoncé, ce dimanche, le déploiement de milliers de policiers dans les différentes provinces du secteur pour assurer la sécurité et maintenir l’ordre, suite à l’entrée en vigueur du cessez-le-feu. Dans un communiqué, le bureau a déclaré : « Nous annonçons le déploiement de milliers de policiers palestiniens conformément au plan gouvernemental visant à préserver la sécurité et l’ordre dans les différentes provinces de Ghaza». Les municipalités ont également entamé des travaux de réouverture et de réhabilitation des rues peu après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, selon le même communiqué. Les ministères et institutions gouvernementales sont prêts à reprendre leurs activités, conformément à un plan visant à garantir un retour progressif et rapide à la normale. Le Bureau d’information a exhorté les habitants de Ghaza à faire preuve de prudence lors de leurs déplacements entre les zones et provinces. Le retour des déplacés est prévu dans sept jours après le début de l’application de la trêve. Le bureau a également conseillé aux citoyens de rester à l’écart des zones détruites et des maisons bombardées pour éviter tout danger, ainsi que de signaler tout objet suspect ou missile non explosé. Ismaïl Al-Thawabetah, directeur du Bureau d’information, a confirmé la mise en œuvre d’un plan global pour maintenir la sécurité et l’ordre public. Il a également réitéré que les municipalités, ministères et institutions gouvernementales sont pleinement mobilisés pour accélérer la reprise des activités normales.
Al-Thawabetah a appelé les Palestiniens à se fier uniquement aux sources officielles pour éviter les rumeurs propagées par les médias israéliens ou d’autres parties hostiles. Des centaines de camions d’aide humanitaire se sont alignés devant le poste-frontière de Rafah, tandis qu’environ 600 camions se dirigent vers le passage de Kerem Shalom en vue d’entrer dans Ghaza, conformément à l’accord de cessez-le-feu. Parallèlement, le président du syndicat des médecins égyptiens, Osama Abdel Hai, a annoncé la réouverture des inscriptions pour les médecins souhaitant se porter volontaires afin de soigner les blessés de l’agression israélienne. Une liste des spécialités nécessaires est en cours de préparation, suite à un appel du ministre palestinien de la Santé, Dr Majed Ramadan. Le syndicat a précisé qu’il coordonne avec le Croissant-Rouge égyptien et le gouvernement pour préparer des équipes médicales prêtes à intervenir dans Ghaza. Plus de 2 000 médecins se sont déclarés volontaires pour soigner les blessés, avec une priorité donnée aux spécialités telles que l’anesthésie, la chirurgie, l’orthopédie et la chirurgie esthétique.
M. Seghilani

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