Au terme d’une session de son Majliss El-Choura consacrée aux élections présidentielles du 7 septembre, le parti d’Abdelkader Bengrina a jeté son dévolu son l’actuel président de la République qu’il choisit comme candidat. Un premier plébiscite ! À qui le tour ?
Les choses s’accélèrent pour les prochaines élections présidentielles dont la date a été avancée par le chef de l’Etat au 7 septembre. Sur le terrain, les partis politiques, tous courants et tendances confondus, s’agitent, parfois dans tous les sens, en quête d’un meilleur positionnement possible sur l’échiquier politico-électoral. Chacun y va de sa propre stratégie en attendant le lancement de la campagne électorale qui devra s’ouvrir après la convocation du corps électoral prévue le 8 juin prochain. De toutes ces activités partisanes qui ont animé, depuis quelques semaines maintenant, la scène nationale, aux quatre coins du pays, la sortie publique du Mouvement El-Bina dirigé par Abdelkader Bengrina, a eu ce mérite d’avoir sorti des sentiers battus.
Lors d’une session de son Majliss El-Choura (Conseil consultatif) consacrée aux prochaines joutes électorales, El-Bina a annoncé la couleur. Se présentant devant les journalistes au sortir de cette réunion, Bengrina était moins attendu sur ce qu’il venait d’annoncer. Après débat de son instance politique, le parti a jeté son dévolu sur la personne d’Abdelmadjid Tebboune, ainsi plébiscité candidat du Mouvement pour aborder le rendez-vous électoral du 7 septembre. L’actuel président de la République est ainsi appelé à rempiler pour un second mandat. Le seul, semble-t-il, à convaincre El-Bina de pouvoir mener, pour les cinq prochaines années, le bateau Algérie à bon port. Autrement, le quitus du parti de Bengrina porte sur la poursuite, sinon le parachèvement, des réformes menées par la Locataire d’El-Mouradia depuis 2019.
En conférence de presse, Bengrina a motivé le choix porté sur la personne de Tebboune, par le souci d’éviter de « prendre des risques ». « Il (l’actuel président, ndlr) est le candidat sur lequel mise le Mouvement El-Bina, car il est bien conscient des lourdes responsabilités qui lui incombent », a-t-il déclaré. Cette annonce d’El Bina intervient au lendemain de la conclusion d’une alliance entre El-Bina, le FLN, le RND et le Front El-Moustakbal. Cete alliance qui s’est constitué, par ailleurs, après la rencontre entre le président de la République et 27 formations politiques. Une initiative présidentielle qui semble un déclic qui a fait bouger les choses et révélé les intentions des uns et des autres partis. Reste à s’interroger si chacun des membres de ce quatuor suivra le choix électoral d’El-Bina ?
Il convient de souligner que des formations politiques ont déjà montré leurs cartes, comme c’est le cas de la secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, plébiscitée candidate de son parti. Aussi bien que Belkacem Sahli de l’Alliance nationale républicaine qui a annoncé sa candidature portée par une coalition de trois à quatre partis. Moins en vue, la cheffe de l’UCP, Zoubida Assoul, s’est-elle, aussi, investie dans la course pour les prochaines présidentielles.
Farid Guellil