Lors d’une conférence de presse, organisée à l’issue de sa visite à la wilaya de Tipasa, le ministre de l’Énergie, Mustafa Guitouni a répondu laconiquement à une question concernant l’«affaire Ould Kaddour», en allusion aux motifs ayant, par le passé, motivé sa mise en prison : « Il n’existe pas, à la Justice, une affaire Ould Kaddour».
Puis de préciser : «Ould Kaddour s’est exprimé sur le sujet de sa mise en détention, et avait donné les détails de cette affaire, affirmant qu’il avait été blanchi des accusations dont il avait fait l’objet». Le P-dg de Sonatrach, Abdelmoumène Ould Kaddour, s’était exprimé lui-même sur son affaire au siège de Sonatrach estimant qu’elle fait désormais «partie du passé, et qu’il fallait regarder vers l’avenir de l’entreprise».
Le P-dg de Sonatrach a eu surtout à défendre la récente acquisition par la compagnie nationale auprès d’Exxon Mobil de la raffinerie d’Augusta, en Sicile (Italie) : « J’ai passé 25 ans à étudier. Je suis diplômé en génie chimique de l’École nationale polytechnique d’Alger. J’ai fait MIT (Massachussets Institut of Technology), Harvard University. Avec toutes les écoles que j’ai fréquentées, on vient me dire aujourd’hui n’achetez-pas ! De quoi se mêlent les étrangers ? On est des professionnels ! ».
Ould Kaddour a rappelé que la procédure d’acquisition d’Augusta avait été le fruit d’une réponse à un appel d’offre international. « On était sur une compétition, ce n’est pas le gré à gré, c’est un processus concurrentiel. On s’est dit que pour construire une raffinerie neuve, il faut 5 milliards de dollars et ça nous prendra 5 années, on a refusé de faire des calculs d’épicier », explique le PDG de Sonatrach, confirmant par ailleurs que « le prix d’acquisition d’Augusta est 700 millions de dollars ».
I.M. Amine