Une réunion se tiendra après le mois de Ramadhan au ministère de l’Agriculture pour étudier les motifs du renvoi de plusieurs cargaisons algériennes des pays européens, asiatiques et américains après la constatation, sur place, de défauts dont la non-éligibilité aux normes internationaux ou encore le taux de pesticides élevés sur les produits.
Lancé par le gouvernement pour être le palliatif du manque à gagner pétrolier, le commerce extérieur vire au cauchemar. La France, qui avait saisi les autorités, a notamment découvert une énorme quantité de verres de terre dans les dattes algériennes. Résultat : celle-ci avait été entièrement brûlée.
Cette réunion vient après le cauchemar vécu par les exportations algériennes dans un laps de temps très court. Il y a trois jours, le président de l’Association nationale des exportateurs Algériens (ANEXAL), Ali Bey Nasri, avait annoncé que plusieurs cargaisons de dattes et pommes de terre ainsi que d’autres produits agricoles ont été refoulées par la Fédération de Russie, le Canada, la France ainsi le Qatar, car elles ne répondaient pas aux normes et ne correspondaient pas aux termes du contrat conclu entre les deux parties.
Ali Bey Nasri concluait qu’«il ne suffit pas de produire : il faut également savoir produire et respecter des normes afin qu’on n’entache pas la bonne réputation des produits algériens».
Le président d’ANEXAL a fait savoir que la quantité des produits agricoles algériens exportés durant les quatre derniers mois de l’année en cours a atteint les 20 millions de dollars, un chiffre déclaré « très bas » par rapport au montant attendu, chose qui a été provoquée par l’énorme quantité de produits renvoyés.
Selon lui, l’État algérien ne fait pas suffisamment pour stimuler l’acte d’exporter correctement. Les exportateurs doivent être encadrés et préparés pour ne pas se retrouver dans des situations de retour de leurs marchandises avec tout ce que cela induit comme pertes financières.
I.M. Amine