Le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Yeslam Bessat, a affirmé que le Maroc avait subi un « grand échec » lors de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 9). Ce revers est dû non seulement à l’échec de ses tentatives d’empêcher la participation de la RASD, mais aussi au refus des participants de supprimer une phrase mettant l’accent sur les partenariats avec les États membres de l’Union africaine. Dans une déclaration à l’APS, Bassit a expliqué que le Maroc avait « à plusieurs reprises » tenté de supprimer un paragraphe de la Déclaration de Yokohama sur le partenariat entre le Japon et les États membres de l’UA. Il s’était efforcé de supprimer l’expression « États membres », répétée à plusieurs reprises, mais qui avait rencontré la résistance de la plupart des participants, qui l’avaient conservée dans la déclaration finale. Bassat a ajouté que ce qui s’est passé représente « un revers majeur pour le Maroc et ses manœuvres visant à porter atteinte aux droits de la RASD en tant que membre fondateur de l’Union africaine ».
Cela représente également « l’échec de ses tentatives d’empêcher le Sahara occidental de participer au sommet, mais aussi un rejet des idées étranges qu’il prône concernant la marginalisation de l’Union continentale ». Le ministre a souligné que la RASD participe à cette conférence avec une délégation de haut niveau conduite par le Premier ministre Hamoudi Bachraya Bayoun, soulignant que cela s’inscrit dans le cadre de son engagement à remplir tous ses devoirs concernant les activités de l’UA avec les partenaires étrangers. Il a souligné que cette réunion se distingue par le fait que l’hôte japonais a tiré les leçons des expériences passées concernant l’intimidation de l’occupation marocaine, comme cela s’est produit l’année passée lors du conseil ministériel préparatoire du sommet lorsque la délégation marocaine a agressé son homologue sahraouie dans un moment documenté par toute la presse internationale.
A cet égard, il a déclaré que les autorités japonaises « n’ont laissé aucune opportunité à la délégation marocaine au sommet d’aujourd’hui et ont assuré une protection rapprochée à la délégation sahraouie et à la plaque portant le nom de la République arabe sahraouie, car les Marocains n’ont pas pu et ne pourront pas s’en emparer, quels que soient leurs efforts ». À son tour, le représentant adjoint de la RASD en Éthiopie et auprès de l’UA, Malainin Lakhal, a souligné que l’occupation marocaine « a tenté par tous les moyens d’entraver cette participation, mais la clarté de la vision de l’Union africaine et son insistance à respecter les décisions.
« Les partenariats empêchent cela », a-t-il souligné, soulignant que l’UA « refuse de se soumettre aux diktats et rejette toute tentative d’exclure les États fondateurs et membres de ces réunions ». Le diplomate de la RASD a ajouté que cette participation « prouve une fois de plus que la République sahraouie est une réalité continentale et internationale irréversible, imposée par la vérité historique et la force juridique…».
F. B.
