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LE MAE SAHRAOUI MET À NU LES PRATIQUES DE LA DIPLOMATIE MAROCAINE : « Corruption, ‘’baltadja’’ espionnage et mensonges »

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Le comportement de la « baltadja » du Makhzen à la TICAD traduit l’incapacité de la défaite cuisante du Maroc qui a échoué dans sa tentative d’exclusion de la délégation sahraouie des travaux de la rencontre à Tokyo.
Le ministre des affaires étrangères de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Mohamed Sidati a déclaré hier, à Alger, que la diplomatie marocaine est dans « l’incapacité d’ encaisser » sa défaite cuisante et son échec d’exclure la délégation sahraouie des travaux, de la rencontre de TICAD, à Tokyo, entre les membres de la délégation de l’Union africaine et la partie japonaise. Une débâcle qui a plongé davantage l’occupant marocain, à recourir aussitôt à une nouvelle propagande mensongère, pour tenter en vain de leurrer l’opinion marocaine, africaine et internationale, d’une exclusion « imaginaire » de la RASD, lors du prochain sommet Chine-Afrique, alors que celui-ci ne se déroule pas sous la bannière de l’Institution africaine, l’UA, dont la Rasd compte parmi ses membres fondateurs. Pour le chef de la diplomatie sahraouie, animant hier, une conférence de presse, au siège de l’Ambassade de la RASD, à Alger, la diplomatie marocaine qui s’exerce au vu des faits avérés, « la corruption, l’espionnage et la baltaga est une diplomatie criminelle », a-t-il affirmé. Le diplomate sahraoui a souligné, hier, que « le Maroc n’a pas réussi à atteindre ses objectifs contre la République sahraouie (à Tokyo : Ndlr) , en raison de la position collective des pays africains et de leur soutien à l’État sahraoui », ajoutant que « les visées du Maroc par son adhésion au sein de l’UA », après l’avoir quittés, pour rappel des décennies, sont désormais évidentes , après n’avoir pas exclu la RASD, Le Maroc tente de provoquer des crises et des tensions au sein de l’UA et à ternir l’image de l’institution africaine devant le monde ». Rappelant les précédents échecs du Maroc dans des rencontres similaires en présence de membres de la RASD parmi des délégations représentant l’Union africaine avec ses partenaires, pour le MAE sahraoui «l’agression commise par la diplomatie marocaine à Tokyo ne relève pas de la diplomatie mais de la délinquance », sans manquer de souligner que « les comportements de Baltadja de la diplomatie marocaine » outre qu’« elles portent atteinte à l’image des responsables africains, de l’institution africaine et à l’Afrique en général », sont en violation, a-t-il poursuivi « des valeurs et principes africains et du Pacte constitutif de l’UA », lequel paraphé par le Maroc pour pouvoir adhérer à l’Institution africaine. Aussi, le Maroc, membre au sein de l’UA, n’a cessé par ses agissements contraires aux us et pratiques diplomatiques, de par le monde, se comporte ainsi, faut-il le noter, en singeant l’entité sioniste, dans ses mêmes comportements «  de voyou et baltadja » manifestés au sein même de l’Institution onusienne contre des diplomates palestiniens et autres des pays membres à travers le monde, soutenant la cause palestinienne et le droit du peuple palestinien à l’autodétermination. Le Maroc tient à rappeler le chef de la diplomatie sahraouie est en violation « flagrante » des mesures du Tribunal de la Cour africaine pour les droits de l’homme, s’agissant, notamment, cite-t-il, à titre d’exemple «préserver la souveraineté des Etats, respect des frontières et l’intégrité territoriale des États, agir dans le sens du respect des droits des peuples à l’autodétermination ». Indiquant que «  le recours systématiquement à la violence et à l’intimidation pour réaliser ses objectifs, le Maroc par l’agression commise par sa diplomatie à Tokyo, contre la délégation de la RASD, a vu même ses quelques soutiens africains lui tourner le dos et le priver de quelque soutien qu’il soit ». Une diplomatie marocaine qui dans son hystérie, face aux avancées notables du combat du peuple sahraoui sous la direction du Front Polisario, sur les plans diplomatique, politique, juridique et des opérations de l’armée de libération sahraouie contre les bases militaires de l’occupant marocain au Sahara occidental, il récidive, depuis son adhésion à l’UA, en 2017, en recourant, «  à la propagande mensongère et à une diplomatie de corruption et criminelle », le Maroc s’affiche et affirme qu’il ne peut être qu’un récidiviste. Indiquant que ce qui s’est passé à Tokyo, lors des travaux de la TICAD, « étant la goutte qui a débordé du vase » le MAE sahraoui a appelé l’UA, l’invitant « à assumer ses responsabilités », sans manquer de déclarer, que dans le cadre des mécanismes de travail de l’Institution africaine «  des consultations sont en cours au sein de l’UA » , pour remettre, à l’ordre le Maroc, par la force du Pacte constitutif de l’UA et des principes et valeurs africaines. Ayant échoué à convaincre de ses thèses les différents acteurs à l’intérieur et à l’extérieur du continent, le Maroc « s’est mis à recourir systématiquement à la violence et à l’intimidation » pensant ainsi atteindre ses objectifs. Il s’avère clairement que la diplomatie du royaume chérifien a appris de l’occupant israélien, non seulement l’insolence, l’arrogance, mais aussi le franchissement de toutes les lignes rouges, qu’elles soient diplomatiques, politiques, coutumières ou morales, comme l’illustrent on ne peut mieux, ses génocides des palestiniens depuis plus de 11 mois de sa guerre barbare à Ghaza.

« La partie sahraouie n’est pas surprise par le soutien de la France à la proposition du système colonial marocain »
Indiquant que sur l’annonce du président français Emmanuel en faveur du plan « d’autonomie » proposé par l’occupant marocain « n’ayant pas été une surprise », le chef de la diplomatie sahraouie a rappelé que la France a été , depuis l’ère de la présidence de Valéry Giscard d’Estaing, à ce jour. Rappellant même le reprise «  de la fourniture des armes » au Maroc, depuis l’invasion militaire marocaine, en 1975, des territoires du Sahara occidental, alors qu’elle a connu une suspension, dans le début des années 1970, en raison des tentatives militaires de coups d’État contre le roi Hassan II. Une posture de l’Elysée, en faveur de l’occupation marocaine au Sahara occidental, promue des décennies durant, notamment au sein du Conseil de sécurité, où la France est un membre permanent, détentrice du Veto à manœuvrer, « contre l’expression du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination » et donc contre les textes et les principes de la Charte des Nations unies, pour une question de décolonisation inscrite sur son agenda. Le report aux calendes grecques, depuis 1991 avec la création et l’envoi de la Mission onusienne pour la tenue du référendum au Sahara occidental (Minurso), suite au cessez-le-feu entre le Front Polisario et le Maroc, sous l’égide de l’Onu, a été le fruit « du rôle de la France et des États-Unis, deux membres permanents au Conseil de sécurité, détenteurs du Veto ». Réaffirmant la détermination du peuple sahraoui à défendre son droit légitime pour l’indépendance notamment par la lutte armée légitime, le MAE sahraoui a tenu à rappeler, au colonisateur marocain et ses soutiens, dont la France, que la lutte des peuples pour la liberté et l’indépendance, dans l’histoire « a prouvé sa victoire incontournable contre des grandes puissances coloniales », notamment celles qu’a connu notre continent, et lequel la fin de l’ère coloniale en Afrique ne sera totale, que « par le parachèvement de la dernière question de décolonisation en Afrique, inscrite sur l’Agenda de l’Onu et l’Union africaine » comme le rappellent les textes du Pacte africain , la Charte et principes ainsi que les résolutions onusiennes.
Karima Bennour

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