Accueil À LA UNE LE MAE MOHAMED YESLAM BEISSAT MET LES PENDULES À L’HEURE À PROPOS DU...

LE MAE MOHAMED YESLAM BEISSAT MET LES PENDULES À L’HEURE À PROPOS DU SAHARA OCCIDENTAL : « Le peuple sahraoui est le seul souverain »

0

Le chef de la diplomatie sahraouie ne laisse pas passer le narratif trompeur et les manœuvres dilatoires de Rabat. Ni le Maroc, ni aucune autre puissance étrangère ne peuvent prétendre détenir une quelconque souveraineté sur les territoires du Sahara occidental.
Animant une conférence de presse au siège de l’ambassade de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), le chef de la diplomatie sahraouie, Mohamed Yeslam Beissat a affirmé, hier, que la lutte de libération et la résistance du peuple sahraoui qui sont à leur cinquantième année,  contre le système colonial marocain de peuplement se poursuivra jusqu’à l’achèvement du processus de décolonisation au Sahara occidental, selon  les textes et la Charte des Nations unies (Onu) et de l’Union africaine (UA).
Rappelant que si depuis cinquante années de combat libérateur et de résistance du peuple sahraoui, depuis l’invasion de l’armée marocaine des territoires du Sahara occidental, en 1975, la volonté d’épouser la liberté et l’indépendance n’a pas fléchi et a été d’une génération à une autre, il affirme à l’adresse de  l’occupant marocain « qu’il n’ y a aucune alternative à l’autodétermination  du peuple sahraoui », invitant Rabat « à tirer les leçons de la grande histoire des peuples en lutte pour l’indépendance », à travers le monde. Le chef de la diplomatie sahraouie rappelant que « le seul souverain légitime sur le territoire du Sahara occidental reste le peuple sahraoui lui-même » il affirme que « ni le Maroc, ni aucune autre puissance étrangère ne peuvent s’arroger ce droit. » a-t-il déclaré. Le Maroc qui dans sa fuite en avant et sa persistance à faire perdurer son système colonial de peuplement au Sahara occidental continue d’user de cartes , qui ont montré leurs limites durant ces cinquante dernières années, marquées par la persistance et la volonté du peuple sahraoui à ne pas abdiquer et Rabat persiste à recourir aux mensonges et la propagande pour porter atteinte, en vain, à la justesse de la cause sahraouie qui a réussi elle à gagner les soutiens des peuples  libres et des gouvernements à travers le monde, notamment par la reconnaissance de la RASD. Pour notre interlocuteur, à la question sur l’usage de Rabat dans sa propagande  partant de la posture adoptée par Washington et Paris après Madrid  en faveur de la colonisation marocaine, au Sahara occidental, il souligne que «  le Maroc mène actuellement une vaste campagne médiatique et de propagande autour des positions américaine, française et espagnole » pourtant, poursuit-il « il ne s’agit que d’un simple réemballage des positions de ses alliés historiques, déjà en place depuis 1975, année de l’invasion marocaine du territoire sahraoui » . Rappelant que lors de l’invasion en question les drapeaux américain, français et espagnol ont été brandis, par les envahisseurs marocains des territoires sahraouis en 1975, le chef de la diplomatie sahraouie a tenu à rappeler d’autres faits historiques révélateurs sur la complicité de ces puissances occidentales.
Il citera notamment « l’intervention militaire de la France, à plusieurs reprises contre les combattants sahraouis »   et aussi poursuit-il « le rôle de la France au sein du Conseil de sécurité, à bloquer systématiquement toute avancée pour appliquer le droit international au sein du Conseil de sécurité » affichant ainsi un alignement sans faille avec les ambitions expansionnistes de Rabat ». Ainsi, pour notre interlocuteur «  rien de fondamentalement nouveau ne se dégage des récentes déclarations des États-Unis, de l’Espagne ou de la France. Que ce soit dans les lettres de Macron, de Sánchez ou dans les déclarations de Donald Trump » et de souligner que « les Nations unies et leurs résolutions demeurent au cœur s’agissant d’une question soumise à un processus de décolonisation ». De son côté l’occupant Marocain se contente « d’occulter les appels répétés à une solution mutuellement acceptable et conforme à la légalité internationale », laquelle légalité internationale «  impose la tenue du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui ». Le MAE Mohamed Yeslam Beissat affirme, hier, dans ses réponses aux journalistes que «nous sommes aujourd’hui dans une guerre identique à celle qui précédait le cessez-le-feu (en 1991 sous les auspices de l’Onu :Ndlr) » lequel cessez-le-feu, pour rappel, a été violé, par le Maroc, novembre 2020. Poursuivant, que « le Maroc persiste dans la négation qu’il il n’y a pas de guerre et c’est seulement une fiction pour Rabat, qui vient de saisir les Nations unies pour demander le rétablissement du cessez-le-feu, une posture pour le moins contradictoire » souligne le conférencier.
D’un côté, poursuit le MAE sahraoui « le Maroc  nie l’existence d’un conflit armé, et de l’autre, il en appelle au Conseil de sécurité, au secrétaire général de l’ONU et à son envoyé personnel, De Mistura, pour rétablir un cessez-le-feu et il revient donc au Maroc d’expliquer pourquoi il réclame un nouvel accord de cessez-le-feu s’il affirme qu’il n’y a pas de guerre ». Ne manquant d’inviter le colonisateur marocain à « tirer les leçons de l’histoire » en adoptant une posture au sens du mouvement de l’horloge de l’Histoire  tournant en faveur de la cause et du combat libérateur  du peuple sahraoui et aussi en conformité avec la légalité internationale, consacrant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ».

«Cinquante années de résistance et de détermination du peuple sahraoui contre la colonisation marocaine sont la  preuve de la volonté inébranlable du peuple sahraoui à obtenir son indépendance »
 Cinquante années de système colonial marocain au Sahara occidental et Rabat est dans l’incapacité d’imposer le fait accompli lequel a et continue d’être mis en échec par la détermination du peuple sahraoui à se libérer du joug colonial et de la primauté de la force du droit International sur le droit de la force par notamment « le soutien de puissances coloniales ». Déclarant que « cinquante années de résistance et de détermination du peuple sahraoui » est « une  preuve de la volonté inébranlable du peuple sahraoui à obtenir son indépendance » avant de  souligner que « la longue marche des Sahraouis vers la liberté démontre l’attachement profond des sahraouis à leur cause et leur volonté indéfectible de mettre fin à l’occupation marocaine », dernière question de décolonisation en Afrique, inscrite pour rappel, sur les agendas, de l’Onu et de l’UA. Pour le ministre des affaires étrangères de la RASD, « tôt ou tard le Sahara occidental sera libre et indépendant » et les tergiversations du système colonial marocain, ses manœuvres, ses  recours à la corruption pour gagner des soutiens, spolier avec des entreprises étrangères notamment occidentales les richesses naturelles du Sahara occidental « ne réussiront pas à imposer le fait accompli ni à faire triompher le récit marocain » rappelant que depuis 1975 à ce jour « aucun pays à travers le monde ne reconnait la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental ». La démarche coloniale marocaine depuis cinquante années dans le fond a visé en vain d’en finir avec la lutte de libération du peuple sahraoui et sous divers formes au fil du temps. Le colonisateur est confronté à une réalité ancrée et enracinée, celle de la détermination et la volonté des sahraouis à balayer le système colonial marocain de leur territoire, le  Sahara occidental et la réalité de la RASD, laquelle a rappelé, le chef de la diplomatie sahraoui, Mohamed Yeslam Beissat «  a pu dans des conditions extrêmes édifier ses institutions » et compte, à travers le monde, citant notamment « dans ses relations d’amitié et de coopération avec ses voisins sœurs, l’Algérie et la Mauritanie  et ses bonnes relations avec son environnement africain et Maghrébin, en plus de ses relations diplomatiques avec de nombreux autres pays africains, en Asie, Amérique Latine » rappelant que la RASD  est membre fondateur de l’UA et exerce son mandat au sein de l’Institution africaine.  Des réalités incontournables, fruit du combat du peuple sahraoui et de son représentant légitime et unique, le Front Polisario, lequel combat qui continue à enregistrer à la cause sahraouie une reconnaissance internationale croissante, dont sa justesse a été portée par la décision de justice de l’Union européenne imposant aux membres de l’UE de ne pas conclure des accords avec le Maroc incluant le Sahara occidental.
Karima Bennour

Article précédentAcadémie militaire de Cherchell (Tipasa) : Les portes ouvertes attirent un grand nombre de jeunes
Article suivantELLE AFFAME LE PEUPLE PALESTINIEN POUR L’EXTERMINER : Israël tue l’humanité à Ghaza !