L’État est décidé à sévir contre tout manquement aux obligations des responsables quel que soit leur niveau dans la hiérarchie de l’Administration locale ou nationale. Aujourd’hui, la gestion des commis de l’État est passée sous la loupe et tout écart ou manquement expose son auteur aux sanctions prévues par la loi. Cette détermination a été soulignée dans un communiqué de la présidence qui a annoncé la mise en fin de fonction du wali de Relizane, Lakhal Ayat Abdessalam, et du chef de la daïra de Zemmoura dans la même wilaya, Messikh Abdelaziz, pour « manquement dans l’application des instructions du Président de la République et découverte de faux rapports dissimulant des faits concernant la mise en œuvre des projets de développement dans ladite wilaya », a indiqué le communiqué rendu public lundi. Dans ce cadre, le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Brahim Merad, a décidé, sur instruction du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, de mettre fin aux fonctions du wali de Relizane, Lakhal Ayat Abdessalam et du chef de la daïra de Zemmoura à Relizane, Messikh Abdelaziz ». De son côté, le ministre de l’Éducation nationale et sur instruction du président de la République, a décidé de suspendre trois responsables de l’Éducation dans la même wilaya. Cela confirme que la chaîne de contrôle ne s’arrête plus au simple directeur de l’exécutif d’une wilaya ou à un élu de l’APC, soumis parfois à l’humeur d’un wali, mais touche toute la chaîne de l’administration locale et tous les démembrements des institutions publiques sur instruction du président de la République qui s’était engagé à rétablir la confiance citoyen-administration et qui avait insisté sur la rigueur dans la gestion des affaires publiques. Ce qui est grave dans les griefs retenus contre le wali de Relizane et le chef de daïra de Zemmoura est qu’ils ont usé de mensonge gravissime. L’État mobilise des fonds pour assurer un développement local qui permettrait d’améliorer les conditions de vie du citoyen et ces commis de l’État, au lieu de donner une image sur la réalité du développement de leur zone de compétence ont travesti les faits, à dessein sûrement. Aujourd’hui et pour ne rien laisser au hasard, des enquêtes sont en cours pour évaluer le respect des engagements des différents services locaux chargés de la mise en œuvre des programmes de développement dans cette wilaya qui avait souffert des affres du terrorisme et qui a bénéficié d’une attention particulière de l’État pour lui assurer un développement qui assurerait le bien être de la population, un effort que ne semblent pas avoir assumé, à sa juste valeur, les responsables objet d’une mesure de fin fonction.
S. B.