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LE LANCEMENT DU PROJET « SOLAR 1000 MW » EN DÉPEND : Où est le cahier des charges ?

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Le président du Cluster énergie solaire, Boukhalfa Yaïci, intervenant hier sur les ondes de la chaîne 3 de la Radio algérienne, dont il était l’invité de la rédaction, espère que la hausse du prix des hydrocarbures et du gaz naturel, enregistrée depuis quelques temps, ne va pas nous éloigner des objectifs tracés dans le développement des énergies renouvelables inscrites comme domaine à forte valeur ajoutée par le plan de croissance 2020/2024, précise-t-il.

Cette embellie des prix des hydrocarbures est très bonne pour l’Algérie, mais Boukhalfa Yaïci a l’impression qu’ « elle est en train de nous faire revivre les années passées, avec les mêmes réflexes ». Il rappelle que la sécurité énergétique nécessite aujourd’hui une exploitation maximale de toutes les ressources existantes à travers le pays, notamment les renouvelables.  Il estime qu’on a perdu beaucoup de temps, par rapport au plan d’action du gouvernement de 2020 qui prévoit la production de 15.000 mégawatts en électricité à source renouvelable à l’horizon 2035 dont 4.000 MW d’ici à 2024. La réalité est là, déplore-t-il, aujourd’hui on est en 2022 et nous n’avons encore rien vu du déploiement de ce plan d’action. « Nous sommes très déçus que ce programme qui est l’un des projets phares du gouvernement ne connaisse pas un début d’application », regrette-t-il.
Boukhalfa Yaïci rappelle qu’à la fin du mois de décembre 2021 il y a eu un appel d’offres pour le projet « Solar 1000 MW »,  mais malheureusement les cahiers des charges n’ont pas été remis aux exploitants potentiels. « Les entreprises ont payé les frais pour recevoir les cahiers de charge. Nous sommes au début du mois de février et toujours, pas de suite. On est vraiment surpris», ajoute-t-il, souhaitant que ce cahier des charges soit libéré pour que les entreprises puissent commencer à travailler. Il estime que les acteurs sont prêts à travailler, seulement il faut de la visibilité, en d’autres termes, lancer  des actions concrètes sur le terrain. « Si la machine est mise en marche, ça va créer de la confiance chez les investisseurs et les projets commenceront à être réalisés. On va voir, donc, une création importante d’entreprises et d’emplois», conclut Boukhalfa Yaïci.
On sait que le développement des énergies renouvelables constitue avec l’économie d’énergie et l’émergence d’un nouveau modèle énergétique, la consistance de la transition énergétique en Algérie. Pour les énergies renouvelables, les pouvoirs publics mettent l’accent sur la production d’électricité. C’est la mission de la nouvelle entreprise publique appelée SHAEMS, créée par les groupes Sonatrach (50%) et Sonelgaz (50%). Un appel d’offres pour la réalisation d’un ensemble de centrales électriques photovoltaïques d’une puissance totale de 1 000 MW, a été lancé. À terme, en 2035, ce sont 15 000 MW qui devraient être installés. Le gouvernement affiche également son intention d’encourager la production des énergies renouvelables pour l’autoconsommation. Il promet de lever les contraintes réglementaires qui entravent cette démarche et prévoit de prendre des mesures incitatives et de procéder à l’homologation des kits solaires individuels. Il est prévu «la production des énergies renouvelables pour des usages autonomes (hors-réseau), notamment dans les zones d’ombres : systèmes solaires autonomes, kits solaires individuels, systèmes de pompage de l’eau par énergie solaire,…».
Parmi les objectifs de la transition énergétique en Algérie, figure  une économie d’énergie de 10% par an dans les secteurs de l’Habitat, du Transport et de l’Industrie. Instrument principal de ce volet, l’APRUE (Agence pour la promotion et la rationalisation de l’utilisation de l’énergie), maintenant placée sous la tutelle du ministère de la Transition énergétique et des Énergies renouvelables, est appelée à être renforcée par son redéploiement en quatre structures régionales (Est, Ouest, Sud, Centre).
M.R.

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