Accueil Spor Le grand Chabab de Belouizdad enfonce le clou : Le championnat reprend...

Le grand Chabab de Belouizdad enfonce le clou : Le championnat reprend ses droits sur fonds de crise(s) sans fin

0

A quoi doit-on donc s’attendre avec cette nouvelle saison placée d’ores et déjà sous le signe de toutes les inconnues et que le champion sortant, le CS Constantine, a ouvert sur son terrain avec un nul (deux précieuses unités déjà de perdues sur la route de la défense d’un titre et d’une performance loin d’être une mince affaire) si ce n’est que les problèmes, qui s’accumulent et s’amoncellent au fil d’exercices à oublier et révélateurs d’une vision du sport chez nous étriquée et en décalage dramatique avec une mondialisation rampante, fait débats.

Ça craint énormément

C’est reparti. Le week-end de reprise du championnat d’Algérie de Ligue1 «Mobilis» (exercice 2018-2019) qui vient de s’étaler sur cinq jours et prend fin avec la rencontre USM Alger- DRB Tadjenanet, joué en soirée mardi, à partir de 21h00 et sanctionnée par un large succès (3-1) des unionistes algérois, aura été une belle ( ???) occasion pour tout le monde de voir quels sont les clubs les plus avancés dans leur préparation physique même si les éléments naturels (une chaleur aussi étouffante que persistante avec un mercure, ajouté à un taux d’humidité atteignant des records, toujours au plus haut même en nocturne), particulièrement éprouvants pour les organismes, sont là pour différer à d’autres étapes plus clémentes les premières et vraies appréciations. Après la fin du Mondial russe où les «Verts» ont brillé par leur absence non sans laisser quelques regrets auprès de l’opinion aussi bien arabe qu’africaine au vu de la pâle prestation (une frustration d’autant plus palpable, et donc inévitable, que la rue algérienne, en raison du niveau des formations ayant pris part au super show planétaire du ballon rond a mal digéré l’élimination de ses favoris qui, de l’avis unanime des observateurs, avaient – à voir et on voudrait bien le croire- «un bon coup à jouer, et donc les moyens de s’illustrer et faire mieux que lors de l’édition brésilienne) d’ensemble de ses représentants, la compétition nationale (dans ses deux paliers supérieurs de la hiérarchie) reprend donc ses droits. Une journée très attendue par le public (on parlera ici des mordus qu’on retrouve, mordicus, par tous les temps), mais somme toute ordinaire sous la canicule écrasante d’un mois d’août atteignant des pics rarement égalés avec une météo à ne pas mettre un footballeur dehors et des sorties à l’arrivée desquelles il est rarement évident de voir clair quand bien même les formations appelées à jouer les premiers rôles et celles qui lutteront pour le maintien viennent de montrer, chacune à sa manière, le bout du nez ou étaler leurs cartes et donc leurs intentions pour le reste d’un marathon où les surprises, comme toujours, ne devraient pas manquer. Et pas seulement en termes de performances sur le terrain, en coulisses comme dans les très problématiques affaires de gestion, il faudra s’attendre (la situation catastrophique dans laquelle se débat l’emblématique CR Belouizdad, mis définitivement à terre, gangréné par l’incompétence de ses dirigeants étant la preuve concrète que beaucoup de choses ne marchent pas rond dans notre football) à un exercice plus que jamais des plus mouvementés et, naturellement ou fatalement sous le feu des projecteurs. A quoi doit-on donc s’attendre avec cette nouvelle saison placée d’ores et déjà sous le signe de toutes les inconnues et que le champion sortant, le CS Constantine, a ouvert sur son terrain avec un nul (deux précieuses unités déjà de perdues sur la route de la défense d’un titre et d’une performance loin d’être une mince affaire) si ce n’est que les problèmes, qui s’accumulent et s’amoncellent au fil d’exercices à oublier et révélateurs d’une vision du sport chez nous étriquée et en décalage dramatique avec une mondialisation rampante, c’est-à-dire les normes universellement admises, dont on apprécie les dégâts sur une discipline incapable de se régénérer et de prendre le train des énormes bouleversements qui agitent le monde du football comme on a pu le constater à l’arrivée d’une Coupe du monde marquée par un nivellement sans précédent du niveau ou des valeurs (à la hausse bien sûr) à l’instar de la grosse performance réalisée par la surprenante sélection croate auteure d’un parcours qui l’aura menée jusqu’en finale avant de rater la marche devant un onze national français constellé de jeunes étoiles prêtes (leur très jeune âge le leur permet) à illuminer de leur superbe éclat le toit du monde qu’elles occuperont pour au moins quatre ans avant de repartir, dès le Qatar (2022), pou une nouvelle ascension dans leurs cordes.

Sur fonds de SOS en série
Avec la présence (c’est le souhait de tous avec l’arrivée d’un nouveau coach dont on dit le plus grand bien, notamment sa capacité et ses compétences à relancer une machine qui ne demande qu’à bénéficier de sa «science» et de l’expérience acquise- signe du destin ?- dans ce pays, car il a beaucoup à prouver mais qui peut compter sur l’aide précieuse de joueurs qui applaudissent- c’est bon signe- à son arrivée) de l’Algérie cette fois? En attendant, il faudra commencer par oublier tous les problèmes nés des erreurs (de castings seulement ?) successives commises depuis l’intronisation de Zetchi qui n’a pas tardé à mesurer toute la difficulté de la mission qui l’attend dans sa quête de refondation (on ne voit rien venir pour l’instant et ce n’est pas ces «SOS» lancés par nombre de nos formations d’élite pour la majorité en faillite qui vont nous démentir ou le rassurer) et se consacrer maintenant, après la lamentable campagne qualificative du dernier Mondial, à pas moins de deux phases qualificatives de CAN (la plus urgente étant celle de 2019 au Cameroun et dont l’entame augure d’un billet sans trop de problèmes avec un 1er succès devant le concurrent le plus dangereux à la 1ère place, en l’occurrence le Togo d’Adébayor) à une remontée de pente dès cette sortie à priori abordable en Gambie (un match prévu le 07 septembre prochain, mais sur lequel planent des sanctions dans l’air, la Fifa n’appréciant pas les immixtions des autorités de ce pays dans la gestion de la fédération locale) dès la prochaine rentrée dans un déplacement où il faudra certes se montrer prudent tout en confirmant son statut de favori devant un adversaire certes largement à sa portée mais assez motivé pour faire tomber les stars menées par les Mahrez, Brahimi et consorts mis eux, devant leurs responsabilités de repartir du bon pied au plus vite et rassurer leurs supporters pour la suite de leur parcours sous la responsabilité d’un nouvel entraîneur qui semble faire l’unanimité du vestiaire autour de lui. Ouverte vendredi, à partir de la vile des «Ponts suspendus», la Ligue1 «Mobilis» est entrée rapidement dans le vif du sujet tout en se montrant avare en surprises, les gros bras (c’est le cas de l’ES Sétif et l’USM Alger, engagés sur quatre tableaux et appelés à se blinder pour espérer tirer leur épingle du jeu et qui signent leur entrée en matière sur de larges succès au contraire par exemple du MCA, l’autre «arabo-africain» et du CSC, tenus en respect dans leurs antres respectifs en laissant deux précieux points sur le carreau), bien qu’en rodage, ayant pu trouver d’entrée la solution pour annoncer la couleur. Afficher clairement leurs intentions d’animer la course en tête.

Des amateurs en … «pros»
Une petite étape à valeur d’échauffement (le public a néanmoins répondu présent en masse sur pratiquement tous nos stades et met nécessairement la pression) où l’on aura constaté (malheureusement, mais c’était prévisible et ça fait partie de décors pas beaux à voir) que les mauvaise habitudes ont toujours la vie dure. A l’image de ces scandales qui secouent de prestigieux sigles (le trio de la capitale constitué du CR Belouizdad, de l’USM Harrach et du RC Kouba, dans le trou et en très mauvaise passe, leur avenir s’écrivant désormais en pointillés pour cause de mauvaise gestion et de crises internes récurrentes) dans le prolongement de l’intrusion de noms étrangers à la discipline et aux motivations (la présidence de nos clubs, pris en otage par des opportunistes de tous bords, constituant des tremplins idéaux pour une ascension sociale fulgurante, en plus d’une médiatisation ouvrant toutes les portes) connues de tous. Des noms inconnus au bataillon et qui ne semblent pas outre mesure «déstabilisés» par les mises en garde de la nouvelle direction de la Lfp que dirige désormais un Medouar qui sait, pour sa part (il s’y attendait, n’est-ce pas, lorsqu’il se portera candidat à la succession de Kerbadj), toute la difficulté à remettre tout ce beau monde sur la voie de la professionnalisation (il dira, à ce sujet, que «le projet, lancé dans la précipitation et sans garde-fous, était voué d’avance à l’échec et qu’ il ne fallait pas s’attendre à des miracles, d’où les inextricables problèmes dans lesquels on se débat sans réelles portes de secours, les problèmes financiers aggravant des bilans peu flatteurs»), confirmant l’impossibilité de réaliser les objectifs assignés avec de piètres amateurs.
Faire une nouvelle politique avec de vieux meubles. La réponse est là. Cinglante. Avec ses dettes qui s’élèvent à 12 milliards, le CRB, s’il montre la mauvaise voie et donne l’exemple à ne pas suivre, s’enlise chaque jour un peu plus dans la crise et aura du mal à resserrer les rangs, lui qui est miné (comme la majorité de nos formations, d’ailleurs) par une lutte de clans (et donc d’intérêts) ouverte sur tous les scénarios. En ouvrant sa saison dans la rubrique «faits divers» (un forfait inimaginable sur son terrain du «20 août», avec pour conséquences directes un match perdu sur tapis vert et défalcation de trois points qui devraient peser lourd dans la balance au moment des comptes de fin de saison), le club cher au quartier de Laâquiba, s’il semble se diriger droit dans le mur, ne fait malheureusement pas exception à la règle dans un environnement délétère où n’importe qui fait n’importe quoi, en plus de la main mise totale d’une rue toujours aussi envahissante et incontournable à l’heure des «grandes» décisions.
Qui dicte carrément sa loi. On ne joue plus. Ou rarement. La suite ? C’est le triste sort qui est aujourd’hui celui du Chabab de feu Lalmas qui doit surement se retourner dans sa tombe, la mauvaise trajectoire des ses premières amours n’augurant rien de bon. A qui la faute ? A personne et à tout le monde. Comme quoi..!
Par Azouaou Aghiles

Article précédentLigue 1 (2e journée) : MOB-JSK à l’affiche, le tenant en danger à Bordj
Article suivantPlus de 43 trafiquants de pièces archéologiques devant la justice