Le gaspillage du pain en Algérie durant le mois sacré de Ramadhan vient d’atteindre un record, le moins que l’on puisse dire, déplorable. Selon l’établissement de nettoiement de la wilaya d’Alger (NETCOM), il a été ramassé rien que pour la première semaine du mois sacré, pas moins de 4 tonnes de pain, acheminé vers les 8 points de tries relevant de l’établissement au niveau de la capitale. La chargée de la communication de NETCOM, Nassima Yagoubi, a déploré la hausse « terrible » du gaspillage de ce produit de large consommation durant le mois sacré, regrettant notamment que le pain soit jeté anarchiquement au niveau des voies publiques. Les restes de pains, voire même des baguettes entières sont jetées avec les déchets ménagers, déplore encore la même responsable, ce qui ne facilite pas, a-t-elle souligné, le travail de trie aux équipes de NETCOM. D’autre part, les agriculteurs qui viennent acheter ce pain jeté pour leur besoin agricole, affirment qu’en temps normal, ils se déplacent une fois par semaine seulement, mais durant ce mois de Ramadhan, un Fellah affirme avoir fait le voyage depuis la Wilaya d’El-Bayadh à Alger, trois fois en une semaine en raison justement des quantités importantes de pains récupérées.
Le ministère lance une campagne anti-gaspillage
Pour faire face à ce phénomène, le ministère du Commerce intérieur et de la Régulation du marché national, vient de lancer en coordination avec les Institutions et les secteurs concernés, une campagne nationale de sensibilisation contre le gaspillage durant le mois de Ramadhan sous le slogan « Ne gaspillons pas… Préservons nos ressources ». Cette initiative vise à promouvoir une consommation responsable pendant le mois sacré, période traditionnellement marquée par une hausse significative de la consommation alimentaire.
La campagne s’inscrit dans un contexte où 28 000 tonnes de viandes sont importées pour répondre aux besoins du mois de Ramadhan. Ainsi, le programme comprend des campagnes médiatiques et des actions de sensibilisation sur le terrain, menées en collaboration avec les commerçants, les producteurs et les associations de protection des consommateurs.
A. N.