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LE DÉSTOCKAGE AGRICOLE ÉVITERA LA SPÉCULATION ET STABILISERA LES MARCHÉS : L’approvisionnement au profit de l’autosuffisance

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Dans le cadre de la mise en œuvre des nouvelles politiques agricoles, par rapport aux divers objectifs identifiés par le gouvernement dans son soutien au secteur, tant pour l’agriculture que pour le système alimentaire au sens large, y compris la productivité et la durabilité, le ministère de l’Agriculture a entrepris plusieurs programmes d’actions.

En effet, et compte tenu du potentiel du secteur agricole algérien, de gros efforts ont été déployés par le ministère de l’Agriculture dans plusieures filières, afin d’augmenter les capacités de production, mais aussi afin d’assurer un approvisionnement abondant et régulier des produits de large consommation, la pomme de terre notamment. La production de cette dernière a considérablement augmenté au cours des dernières décennies, une filière qui continue de croître rapidement, et qui nécessitera ainsi un développement adéquat de son approvisionnement et de sa mise en vente sur le marché. Dans ce sillage, un programme comprenant des mécanismes techniques étudiés susceptibles de faire face au surplus de sa production, et de stabiliser ses prix sur les marchés, sera mis en marche dans les plus brefs délais, pour que les quantités déstockées soient directement injectées dans les marchés, en période creuse. Cela, tout en prenant compte des régions à fort potentiel.

Des stocks régulateurs pour un marché rentable et équilibré
C’est ce qu’a souligné mardi le ministre de l’agriculture et du développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni. « Le secteur procèdera, au début de la semaine prochaine, au déstockage progressif d’une quantité de 100.000 quintaux de pomme de terre et à sa mise sur le marché, une opération qui s’achèvera d’ici le mois de décembre prochain », a expliqué Henni, soulignant au passage que «L’approvisionnement en pomme de terre est stable ». Une démarche qui protégera des aléas du secteur, à savoir la pénurie, le surplus de production, la spéculation et la surenchère. Dans son allocution, le MA a évoqué entre autres, l’autosuffisance réalisée par le secteur dans la production de la tomate (depuis 2018) et de l’ail (depuis 2020). Concernant la production des aliments de bétail, Henni a indiqué que « l’Algérie économise depuis 2019, un montant de 507 millions USD/an, en matière d’aliment, lequel a été fixé à 320 DA/kilogramme ». Quant à la filière des viandes rouges, le ministre a annoncé que « les solutions possibles dans le cadre de la subvention accordée par l’Etat sont en cours d’aboutissement ». À ce juste titre, l’Etat « une opération de recensement des éleveurs pour évaluer la richesse animale nationale, élaborer une véritable politique de subvention et rationaliser les prix des viandes rouges », sera mise en marche. De même pour l’approvisionnement en engrais, avec une réduction annoncée de 50%, des prix des engrais au profit des agriculteurs.

La sécurité alimentaire, priorité du consommateur
En raison des tensions internationales (hausse des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, chocs climatiques conflits), l’insécurité alimentaire pourrait prendre une tournure aggravante en Algérie, ce qui mènerait vers l’instabilité sociopolitique. Plusieurs enseignements ressortent de cette analyse, à savoir l’importance des stocks régulateurs et des mécanismes du marché sur la stabilité des prix. Une loi du marché où les intermédiaires n’auront plus de place prédominante, et où l’Algérie devra changer de stratégie dans son approche de la productivité et de la distribution, comme l’a expliqué le président de l’Association El Aman, Hassan Menouar « La sécurité alimentaire est devenue une question de souveraineté, les autorités doivent donc réfléchir à l’élaboration d’une politique pour permettre à l’Algérie d’avoir son autonomie alimentaire. Outre l’identification, la numérisation, et l’enregistrement, comme moyens de lutter contre la spéculation, afin d’assurer la sécurité alimentaire, l’Etat doit miser sur les filières stratégiques, à l’instar du blé, diversifier son économie et revenir à la consommation locale ». Ainsi, au regard de tous ces concepts, accompagner les agriculteurs pour une meilleure opération, par des programmes d’action à même de soutenir les projets des différentes filières, en misant sur les produits du terroir, sont autant de stratégies gagnantes en vue de la relance de la production nationale et de l’autosuffisance alimentaire.
Hamid Si Ahmed

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