Au moins 3.104 enfants amérindiens sont morts dans des pensionnats aux Etats-Unis, arrachés à leur famille pour être assimilés de force, a affirmé dimanche dernier le Washington Post, dont l’estimation est trois fois plus élevée que celle du gouvernement américain.
Aux Etats-Unis, les réserves aujourd’hui administrées par les Amérindiens sont majoritairement pauvres, avec des taux de suicide et d’overdoses élevés, en raison des politiques promues, visant leur extermination et des années après leur marginalisation de la vie socio-économique et politique, depuis bien avant 1800, par les différents envahisseurs étrangers et après par les pouvoirs américains qui se sont succédés. Au Canada voisin, où la même pratique des pensionnats pour jeunes autochtones a existé, le pays et les Canadiens ont découvert ces dernières années sur des crimes similaires ayant ciblé les habitants premiers de ces vastes contrées. Dans ces établissements, dont certains religieux et qui ont existé du début du XIXe siècle aux années 70, beaucoup d’enfants ont subi des violences physiques, psychologiques ou sexuelles, selon un récent rapport gouvernemental qui estimait à au moins 973 le nombre d’élèves y étant décédés. Fin octobre, le président américain Joe Biden avait présenté des excuses aux peuples amérindiens, qualifiant ces atrocités de « péché qui entache notre âme ». D’après le WashingtoPost, qui a enquêté pendant un an, 3.104 élèves ont perdu la vie au sein de ces établissements, entre 1828 et 1970, dans ce que le quotidien décrit comme « un sombre chapitre de l’histoire américaine qui a été ignoré et largement dissimulé pendant longtemps ». Et le bilan serait en réalité bien plus important selon des historiens, ajoute le journal. Aux Etats-Unis, les réserves aujourd’hui administrées par les Amérindiens sont majoritairement pauvres, avec des taux de suicides et d’overdoses élevés. Au Canada voisin, où la même pratique des pensionnats pour jeunes autochtones a existé, le pays a également ouvert les yeux ces dernières années sur cette sombre page d’histoire.
R. I.