Récemment, le P-dg du complexe sidérurgique Sider d’El Hadjar a annoncé l’introduction prochaine, dans les unités de cette usine, de la technique dite d’emboutissage des tôles. Précisément, cet objectif inscrit pour 2019, consiste à produire une quantité de 800 000 tonnes de produits de sidérurgie destinées à l’industrie automobile et électroménagère. Pour le secteur de l’automobile, justement dont il est question, ces produits seront à même d’alimenter les usines de fabrication de véhicules, et porter en hausse le taux d’intégration automobile lequel est exigé aux investisseurs en activité en Algérie. Interrogé à donner son avis sur la question, mais surtout ce qu’il en pense, lui qui est expert en pièce détachée automobile, Saïd Mansour dira : «C’est un procédé de fabrication rare, voire absent (en Algérie). Les produits, en particulier de ce méga projet, seront de qualité.
Ils permettront d’aller vers l’exportation et à réduire la facture d’importation», répond l’actuel président du Club économique algérien (CEA), lors d’une déclaration faite en marge du Forum du Courrier d’Algérie. Mieux, il s’est dit «convaincu» que ce complexe sera à la hauteur des engagements faits par ses dirigeants, avant de se féliciter de cette initiative «à valoriser de manière urgente». Il en veut pour preuve à ces que l’on peut qualifier d’une plus value, «les défis des pièces de fabrication qui sont devenus cruciaux», de nos jours notamment, et à la lumière du développement de ce secteur aussi stratégique que sensible dans le monde. Ceci, référence faite aux besoins croissants des usines de montage automobile installées dans notre pays. «Le lancement de la production de la tôle donnera une nouvelle dynamique au secteur de montage de véhicules dans le pays.
C’est une évidence», poursuit le président du CEA, avant de mettre la lumière sur la bonne qualité des produits du complexe Sider d’El Hadjar. En ce sens, il fait savoir que le complexe peut dès lors exporter des pièces dédiées à la fabrication automobile vers de nombreux grands pays tel que l’Allemagne et l’Italie. Aussi, Mansour rappelle que l’Algérie recèle des richesses qui sont peu exploitées, alors que «La clé de la réussite réside dans un développement progressif et maîtrisé» de ces mêmes potentialités. En saluant cette «nouvelle dynamique» née du complexe Sider d’Annaba, l’expert suggère l’accompagnement des investissements par la valorisation de la ressource humaine, à travers l’encouragement des formations en la matière. Au-delà d’un connaisseur en la matière, puisque, il est aussi directeur général de la société EMSG Mansour (une entreprise familiale d’importation et de distribution de pièces de rechange), et laquelle entité représente plusieurs marques européennes de fabricants de pièces de rechange, Mansour a fait savoir que «le réservoir de cette démarche repose davantage sur une main d’œuvre qualifiée».
Mohamed Amrouni