Le Collectif des défenseurs sahraouis des droits humains au Sahara occidental (CODESA) a fermement condamné les violations commises par les forces d’occupation marocaines à l’encontre des militants sahraouis, appelant les organisations internationales à intervenir de toute urgence afin de protéger ces défenseurs des droits humains dans les territoires occupés.
Dans un communiqué rendu public par sa section de Dakhla occupée, le CODESA a exprimé sa « profonde préoccupation » après l’arrestation humiliante et le harcèlement subi par le journaliste et militant sahraoui Hassan Zerouali, membre du comité administratif de l’organisation et responsable local de la section de Dakhla occupée. Selon le communiqué, vendredi après-midi, alors qu’il se rendait de Laâyoune à Dakhla occupée, Hassan Zerouali a été intercepté à un poste de contrôle au nord de Boujdour. Sa carte d’identité lui a été confisquée par les policiers de l’occupation avant d’être emmené de force au commissariat local. Il y a été soumis à un interrogatoire assorti de tentatives d’extorsion, une pratique qualifiée par le collectif de « violation flagrante des normes et conventions internationales garantissant la liberté de circulation et la dignité humaine ». La détention arbitraire a duré plus d’une heure sans aucun motif légal, dénonce le CODESA, qui y voit une énième illustration de la politique d’intimidation exercée systématiquement par l’occupant marocain contre les militants sahraouis. L’organisation rappelle que Hassan Zerouali a déjà été la cible à plusieurs reprises de pratiques abusives et répressives en raison de ses activités médiatiques et de son engagement en faveur des droits humains, ce qui reflète, selon elle, une stratégie planifiée visant à réduire au silence les voix libres dans les territoires sahraouis occupés. Le collectif sahraoui « condamne fermement cette détention arbitraire et les humiliations infligées à Hassan Zerouali », tenant les autorités marocaines « pleinement responsables de sa sécurité ». Il appelle les instances et organisations internationales de défense des droits de l’homme à « réagir face à cette violation grave et à agir sans délai pour assurer la protection des défenseurs sahraouis des droits humains ». Enfin, le CODESA a réaffirmé son engagement indéfectible à poursuivre la lutte pour les droits fondamentaux, en particulier le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance, conclut le communiqué.
M. Seghilani
