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LE CNESE ALLUME LES VOYANTS AU VERT : « L’économie algérienne se porte bien »

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Responsables publics, analystes et observateurs sont quasiment tous unanimes à déclarer la reprise de l’économie nationale et sa résilience face aux chocs extérieurs pour ne citer que l’impact de la pandémie de Covid-19 qui était inéluctable, voire périlleux, pour plusieurs pays.

Après les experts et le FMI qui parient sur un réveil de l’économie nationale ainsi sortie de la torpeur depuis ces deux dernières années, le Conseil national économique, social et environnemental, en tant qu’institution de conseil pour le gouvernement, tient le même avis. Dans une sortie publique faite hier à la Chaine 1 de la Radio algérienne, le directeur d’études au département gouvernance et régulation au CNESE, Mehdi Bouchetara, confirme la tendance générale de l’économie nationale estimant qu’elle se porte bien.
« Le gouvernement a employé un certain nombre de solutions afin de rétablir la stabilité (de l’économie nationale, ndlr) à tous les niveaux », affirme-t-il, précisant que des indicateurs macro et micro-économiques sont la preuve de la reprise et de la stabilité. Ceci, « grâce à la politique budgétaire adoptée par l’Algérie, qui a contribué à relancer la roue du développement », s’en félicite-t-il. Pour ce qui est des perspectives futures, le cadre du CNESE estime que la loi sur l’investissement contribuera davantage à relancer l’économie nationale par des mesures concrètes d’accompagnement au profit des opérateurs désireux de concrétiser leurs projets sur le terrain.
Récemment,  le Fonds monétaire international a distribué de bonnes notes à l’économie algérienne, dans un rapport périodique qui tranche, peu ou prou, avec les remarques subjectives qui caractérisaient la routine de ses analyses. Autant dire que le FMI a fini par admettre qu’il ne pourrait servir d’outil de pression ou de chantage contre les pays, dont l’Algérie, qui refusent le diktat de l’endettement extérieur. Les services de l’institution de Bretton Woods, qui ont séjourné à Alger du 6 au 21 novembre au titre de leur mission de consultations avec les autorités algériennes, ont ainsi rendu une copie plutôt positive sur le cours, et les perspectives proches, de l’économie nationale.
Les réformes budgétaires introduites par les pouvoirs publics, la résilience face au choc de la pandémie, la hausse des exportations hors-hydrocarbures et la croissance du PIB hors hydrocarbures sont autant d’indicateurs de performance que la mission du FMI n’a pas manqué de souligner.
« La hausse des prix des hydrocarbures contribue à renforcer la reprise de l’économie algérienne suite au choc de la pandémie », note le rapport, précisant que les recettes pétrolières de l’Algérie « ont atténué les pressions » sur les finances publiques et extérieures. Courant de cette année, le solde de la balance des paiements devrait afficher son premier excédent depuis 2013, et les réserves internationales ont augmenté à 53,5 milliards de dollars fin septembre contre 46,7 milliards de dollars fin 2021, relève le FMI. Des facteurs de succès qui confirment donc la reprise de l’économie nationale post-pandémie dont le FMI note une poursuite positive de la tendance.
Quant à la croissance du PIB hors hydrocarbures il devrait s’accélérer pour atteindre 3,2 % en 2022, contre 2,1 % en 2021, estime le FMI, alors que les pertes de production induite par l’impact de la pandémie « seront ainsi en grande partie résorbées ».
Concernant l’inflation, comme phénomène exogène qui a touché toutes, ou presque, les économies mondiales, le FMI  suggère une batterie de mesures pour en atténuer l’impact sur les équilibres financiers.
En fin, la mission salue « les progrès réalisés » en matière de réformes budgétaires, en particulier dans les domaines de la fiscalité et de la gestion des finances publiques.
Farid Guellil

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