Un tribunal de Nicosie, la capitale de la République de Chypre, a émis des mandats d’arrêts internationaux contre de hauts responsables des services de sécurité au Maroc, accusés de planifier l’assassinat de la présidente de l’organisation internationale de défense des droits et libertés des Marocains à travers le monde, Amel Boussaâda, ont rapporté des médias marocains.
Le directeur général de la Sûreté nationale (DGSN) ainsi que le directeur de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) marocain, Abdellatif Hammouchi, le directeur central de la police judiciaire, Mohamed Dkhissi, l’avocat Abdelfattah Zahrach, et le Youtubeur Mohamed Fatha, qui s’attaque à cette militante via des vidéos balancées sur les réseaux sociaux, sont tous sous mandat d’arrêt international lancé par ce tribunal le 18 décembre dernier, à se fier aux mêmes sources. Selon les mêmes sources, des négociations officielles sont en cours menées par des médiateurs pour tenter d’étouffer l’affaire et fermer ce dossier encombrant pour les autorités marocaines. Parmi ces facilitateurs, la presse marocaine évoque un responsable des institutions constitutionnelles marocaines sans toutefois citer son nom. Suite à l’éclatement de cette affaire, ajoutent les mêmes sources, des journalistes italiens se sont rendus à Nicosie pour entrer en contact avec une organisation syndicale de journalistes pour avoir des éclaircissements sur la question et surtout pour tenter d’avoir une autorisation officielle pour creuser davantage sur cette affaire. À rappeler qu’en 2015 la justice parisienne a avisé les autorités marocaines d’une poursuite judiciaire contre Abdellatif Hammouchi, alors directeur des services secrets marocains après une plainte pour torture déposée par les Marocains.
B. O.