Depuis le début du carnage et massacre perpétrés contre le peuple palestinien, le monde de l’art n’est pas resté indifférent, bon nombre d’artistes de tout bord ont exprimé leur colère et leur désarroi, à l’instar des personnalités sportives, littéraires, journalistes, scientifiques, militants et autres.
On ne compte plus les personnalités publiques ayant affiché leur soutien indéfectible au peuple palestinien. Et même si cela leur vaut des représailles et attaques médiatiques, libérer la Palestine de cette occupation inhumaine, de cette zone d’enfer bloquée sans nourriture, sans eau et sans électricité, dans une angoisse profonde, est devenu pour ces personnalités, une raison d’être. C’est ainsi que face à ce qui se passe à Ghaza, l’artiste tunisien, Lotfi Bouchnak, a renoncé à son titre d’ambassadeur de bonne volonté auprès de l’Organisation des Nations unies. Sur sa page Facebook, dans un post datant du 18 octobre dernier, le célèbre chanteur et compositeur a en effet pointé du doigt « le silence honteux et terrible de l’ONU face au terrible massacre orchestré par l’entité sioniste ». Une annonce que le concerné a transmise dans les trois langues, l’arabe, le français et l’anglais, où il explique que sa démarche vise à « faire tomber le masque des grandes puissances qui se vantent de réclamer la démocratie dans le monde ». Consterné par le bombardement de l’hôpital de Ghaza, dans la nuit du mardi 17 octobre 2023, causant la mort de plus de 500 personnes d’un coup, l’artiste s’est empressé le lendemain de renoncer à son titre onusien. « La délivrance est proche, par la volonté de Dieu, et ce qui a été pris par la force ne peut être récupéré que par la force », a souligné celui qu’on surnomme le Pavarotti tunisien ». Il convient de rappeler que Lotfi Bouchnak, qui fait partie des chanteurs qui ont marqué de leurs riches répertoires la scène artistique arabe, a été honoré et distingué à maintes reprises, notamment de l’Ordre national du Mérite tunisien, médaillé de l’Institut du monde arabe, citoyen d’honneur de l’État de Palestine, et beaucoup d’autres titres, et non des moindres. En 2013, le président palestinien, Mahmoud Abbas, avait accueilli le chanteur et remis un passeport diplomatique palestinien, « en signe de respect et de reconnaissance envers cet artiste engagé qui a souvent soutenu la cause palestinienne dans ses œuvres artistiques ». Bouchnak avait déclaré pour sa part, que « la cause palestinienne restera toujours au centre de toutes mes œuvres », tout en exprimant « sa fierté d’être considéré comme citoyen palestinien et d’obtenir ce passeport ». Par ailleurs, et face à cette nouvelle forme de guerre médiatique, les créateurs de contenu et autres influenceurs, notamment ceux qui jouissent d’une grande audience, ont joué un rôle considérable, dans la diffusion des réalités cachées du génocide perpétré par les criminels sionistes. Des stories sur la souffrance et les atrocités que subissent les Palestiniens, cela, tout en contournant, intelligemment, les règles de plus en plus arbitraires des réseaux sociaux. En effet, en dépit des algorithmes discriminant tout utilisateur employant le mot « Palestine », les réseaux sociaux restent un outil permettant de se mobiliser pour relayer le combat des Palestiniens pour leurs libertés fondamentales.
Hamid Si Ahmed
