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LE CALENDRIER DÉPEND DE LA SITUATION SANITAIRE : Vers un recensement de la population en 2021

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« Toutes les mesures nécessaires » ont été, prises pour la réalisation courant 2021, du sixième recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) », a révélé, jeudi dernier à l’APN, le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Kamel Beldjoud, qui a laissé croire, cependant, que l’opération pourrait être reportée du fait de la situation sanitaire.

Explication : ce recensement devrait avoir lieu courant 2021 si la conjoncture sanitaire que vit notre pays du fait de la propagation de l’épidémie du Coronavirus s’améliore. « Toutes les mesures techniques, financières, humaines et juridiques ont été prises », a affirmé Beldjoud, en réponse à une question d’un député concernant le retard accusé dans le lancement du sixième RGPH, devant un hémicycle quasi-déserté par les députés. Pour Beldjoud, « la conjoncture sanitaire exceptionnelle que vit notre pays du fait de la propagation de l’épidémie de la Covid-19 a eu un impact négatif sur le déroulement de l’opération », ce qui a empêché, a-t-il expliqué, la Commission nationale chargée de ce recensement de fixer la date de son organisation. Et de rappeler par là même l’importance capitale de cette opération dans la « cristallisation de la stratégie nationale dans tous les domaines ». De même qu’elle aboutira à des données statistiques « précises et fiables », à même de contribuer à asseoir les politiques publiques futures et à mettre en place des plans de développement « efficaces » en coordination avec l’ensemble des parties concernées, a-t-il soutenu. Pour ce faire, les Pouvoirs publics se sont attelés à la mise en place d’un plan pour le déroulement de « cette opération, à son suivi ainsi qu’à la prise de toutes les mesures indispensables y afférentes ». Parmi ces mesures, la mise à disposition des structures et des moyens matériels et humains, « l’activation » du rôle des commission de commune et de wilaya et veiller au bon déroulement des différentes étapes qui précéderont l’organisation du recensement, « tout en assurant une formation préalable » au profit des ingénieurs de wilaya et des délégués des communes chargés du suivi du recensement. Entre autres mesures prises dans ce cadre, le ministre cite la promulgation d’un arrêté interministériel fixant le montant des indemnités accordées aux personnels, ainsi que la mise en place de mécanismes permettant la concrétisation d’une nouvelle approche dans le suivi de cette opération « stratégique ». À ce titre, l’Office national des statistiques (ONS) « a conclu un marché avec l’entreprise Mobilis, « portant acquisition de 57 000 tablettes contenant des applications automatiques pour la collecte, en temps réel et de manière précise, de données statistiques ». Ceci rendra possible leur exploitation par les autorités, à l’effet d’asseoir des politiques publiques basées sur des données « fiables ».

386 élus locaux suspendus
Par ailleurs, le ministre de l’Intérieur a fait état de 386 élus locaux « suspendus » sur un total de 24 876 depuis 2017 à ce jour. À une question d’un député sur la révision de la loi relative à l’élu local, le ministre de l’Intérieur a indiqué que le président de l’Assemblée populaire communale (APC) « est soumis à la même législation que les gestionnaires des entreprises publiques, notamment la loi relative à la comptabilité publique et la réglementation des marchés public et des délégations de services publics », précisant que « le nombre des suspendus depuis 2017 à ce jour est de 386 élus locaux sur un total de 24 876, soit 1,6 % ». Beldjoud a affirmé en outre que dans le cadre des « importantes » réformes engagées par les Pouvoirs publics afin de permettre aux Collectivités territoriales de s’acquitter « pleinement » de leurs prérogatives, plusieurs ateliers ont été organisés pour « consolider les capacités des communes en matière de valorisation des ressources financières, fiscales et humaines (personnels et élus) », a souligné Beldjoud. Ajoutant que l’objectif étant également de « renforcer le contrôle financier et le rôle des secrétaires généraux des APC », il a assuré que « ceci a permis de mieux maitriser et rationnaliser les dépenses publiques ». À ce propos, il rappelé que la stratégie adoptée par son département en matière de formation et de perfectionnement des personnels et élus locaux reposait sur une formation de base et spécialisée au niveau de l’Ecole national d’administration (ENA) en faveur des ingénieurs de la Ville ainsi que sur des cycles de formation organisés au profit des cadres du secteur. Dans le même contexte, le ministre a fait savoir que depuis 2016, 1 903 cadres et employés ont bénéficié de perfectionnement de niveau, à travers une formation qualitative, dans de nombreux domaines, comme la gestion financière des Collectivités locales, le management, la démocratie participative, la gestion des catastrophes, l’hygiène, la gestion des déchets. Des formations ont également profité, depuis 2015, à 2007 élus locaux et 57 000 employés relevant de l’administration locale, a encore ajouté Beldjoud. Évoquant, par ailleurs, la stratégie de transition énergétique au niveau local, le ministre a mis en avant les nombreuses instructions émises par son département, dont la dernière datant de mars dernier et visant à lutter contre le gaspillage et la consommation excessive de l’énergie au niveau des Collectivités locales et à encourager une consommation rationnelle et le recours à l’énergie renouvelable. Il a rappelé, dans ce sens, le programme visant à remplacer les lampes ordinaires par des lampes économiques permettant de réduire la consommation de l’énergie, ainsi que la généralisation de l’utilisation de l’éclairage solaire. Le ministre a fait état, ainsi, de la mise en place, jusqu’à décembre 2020, de plus de 180 000 nouveaux éclairages publics et le remplacement de 173 984 lampes classiques par des lampes LED. Beldjoud a insisté sur « la coordination parfaite » entre les responsables locaux et les acteurs de la société civile pour « trouver des solutions aux problèmes soulevés » au niveau local.

Réforme globale de l’organisation régionale
Dans un autre sillage, le ministre de l’Intérieur a réitéré l’engagement du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour « la réforme globale » de l’organisation régionale et de la gestion de l’administration locale, engagée depuis 2020. Le programme du Président « contient l’engagement d’une réforme globale de l’organisation régionale et de la gestion de l’administration locale, engagée depuis 2020, et qui est à même de fixer avec précision les compétences de l’État et des Collectivités locales, dans le cadre d’une approche intégrée », a déclaré Beldjoud. La détermination des limites des communes du pays obéit à la loi portant organisation territoriale et aux textes réglementaires, a précisé le ministre, ajoutant que les services des communes avaient entamé avec les services du cadastre la détermination des limites et l’élaboration de procès-verbaux de leur traçage. Cependant, a-t-il ajouté, des problèmes techniques concernant les frontières de certaines communes ont été enregistrés, notamment en raison de la non-conformité des procès-verbaux de communes limitrophes. Ces problèmes ont été pris en charge à temps par les Pouvoirs publics en coordination avec les services du cadastre afin de régler les escarmouches entre habitants au sujet des zones pastorales et terres agricoles, a conclu le ministre.
Hamid Mecheri

UN ACCÈS À L’EAU ÉQUITABLE À TOUS LES ALGÉRIENS
Le MRE adopte la politique de « Solidarité hydrique »
Le ministre des Ressources en Eau, Arezki Berraki, a affirmé, jeudi dernier, que les pouvoirs publics avaient adopté la politique de la « solidarité hydrique » entre les wilayas, en vue de faire face au stress hydrique dont souffrent certaines communes du pays.
Répondant aux préoccupations du député Youcef Madi (MSP), sur le stress hydrique dont souffre la wilaya de Jijel, lors d’une séance plénière à l’Assemblée populaire nationale (APN), consacrée aux questions orales, Baraki a indiqué que l’État s’attelait à la concrétisation des grands transferts d’eau à partir de l’exploitation des eaux des barrages. Selon le ministre, les Pouvoirs publics ont adopté, à ce titre, une politique ambitieuse de solidarité hydrique entre les wilayas, à travers le transfert d’eau à partir des régions qui disposent de ressources hydriques confortables vers les régions qui enregistrent moins de ressources, tout en fixant les priorités. À une question du même député sur la rareté de l’eau potable dans certaines communes de la wilaya de Jijel qui dispose, toutefois, de cinq barrages, notamment des communes jouxtant le barrage Béni Haroun, le ministre a fait savoir que le retard accusé dans les projets d’approvisionnement de ces communes en eau potable et en eau d’irrigation à partir de ces barrages, est dû à des raisons purement financières. Le ministre a cité, à titre d’exemple, le projet du barrage de Yarjana, relatif à l’approvisionnement de la population en eau potable et des agriculteurs en eau d’irrigation, mais non réalisé, en raison de la crise financière.
Toutefois, le ministre a fait état du parachèvement de l’APD (avant-projet détaillé) de ce projet en vue de sa réalisation. Relevant que les communes qui connaissent une rareté des ressources hydriques étaient alimentées depuis des sources d’eau existantes dans la même région, en plus des puits et forages, le ministre a reconnu que ces ressources demeurent insuffisantes, par rapport à l’évolution urbanistique croissante de la région. Répondant à une question du député Rabah Djedou, du parti du Front du militantisme national concernant l’impact de la construction de bâtisses sur des terrains agricoles dans le périmètre d’irrigation du barrage Ladrat (Médéa) d’une superficie dépassant les 480 hectares de la commune , le ministre a mis l’accent sur la nécessité de faire prévaloir l’intérêt des citoyens. Le ministre a indiqué avoir chargé les services de wilaya de résoudre cette question dans les plus brefs délais, annonçant qu’une assiette de 80 hectares en dehors du périmètre d’irrigation sera consacrée à la construction.
Concernant les projets d’approvisionnement en eau potable de plusieurs communes à Skikda, lesquels sont à l’arrêt, évoqués par le député Seddik Bakhouch du Parti national pour la solidarité et le développement (PNSD), M. Berraki a rappelé que l’État avait débloqué un milliard DA pour l’approvisionnement de 42 pôles d’habitation sur 250 km au niveau de 06 communes. Il a également fait état d’autres projets de développement au titre de l’année 2021 dont la réalisation de réseaux d’approvisionnement, appelant les autorités locales à accélérer la cadence des travaux.
H. M.

EXPLOITATION DU GISEMENT DE FER DE GARA-DJEBILET
Discussions avancées avec une entreprise chinoise
Les discussions avec un groupement d’entreprises chinoises pour l’exploitation du gisement de fer de Gara-Djebilet (160 km au sud-est de Tindouf) sont au « stade de finalisation », a affirmé une source du ministère des Mines à l’APS. « Les discussions avec un groupement d’entreprises chinoises sont au stade de finalisation et la signature aura lieu très prochainement », a ajouté la même source. Le ministre des Mines, Mohamed Arkab, avait annoncé, début janvier, que ce projet d’envergure allait être lancé durant le mois en cours, précisant que des négociations « sont en cours avec un partenaire étranger pour la réalisation d’un complexe qui va produire 12 millions de tonnes/an ». Lors d’une récente entrevue avec l’ambassadeur de Chine en Algérie M. LI Lianhe, M. Arkab s’était félicité de la qualité des relations avec les entreprises chinoises. Le diplomate chinois a affirmé, de son côté, la volonté des entreprises de son pays à contribuer au développement du secteur minier algérien. Les gisements de minerai de fer de Gara-Djebilet, d’une teneur en fer appréciable (plus de 50 %), sont d’exploitation facile (à ciel ouvert), avec des réserves estimées à 3,5 milliards de tonnes. Les gisements de Gara Djebilet sont constitués de trois sites à savoir Gara Ouest, Gara Centre et Gara Est, soit un total de 40 000 hectares. Ce méga projet devrait générer plus de 3 000 emplois, dont un millier pour lancer sa première phase d’exploitation. Lors du Conseil des ministres le 3 du mois courant, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait souligné la nécessité de poursuivre les efforts en vue de valoriser les ressources minières que recèle le pays, mettant l’accent sur l’importance d’entamer, dans les plus brefs délais, l’exploitation effective de la mine de fer de Gara-Djebilet.
H. M.

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