L’armée yéménite a revendiqué, jeudi, trois nouvelles opérations militaires d’envergure contre des cibles stratégiques de l’entité sioniste dans les territoires palestiniens occupés, confirmant son engagement à poursuivre les attaques tant que l’agression sur Ghaza se poursuit. Le porte-parole des forces armées yéménites, le général de brigade Yahya Saree, a annoncé que la première opération avait été menée au moyen d’un missile balistique hypersonique de type Palestine 2, qui a frappé une cible militaire « hautement sensible » dans la région de Yafa occupée. Selon lui, l’attaque a provoqué la fuite de centaines de milliers de sionistes vers les abris et conduit à la fermeture temporaire de l’espace aérien. Deux autres opérations aériennes ont été menées simultanément par des drones. La première a visé plusieurs sites dans la région d’Oum Rachrash (Eilat), tandis que la seconde a frappé une cible stratégique à Beersheba. Yahya Saree a averti que « Oum Rachrash restera sous la menace constante de l’armée yéménite », soulignant que le danger que représente l’ennemi ne se limite pas à la Palestine mais menace toute la région. Les médias sioniste ont rapporté que l’un des drones yéménites s’est abattu dans la cour de l’hôtel Naavé à Eilat, causant des dommages matériels. La chaîne 12 israélienne a confirmé la fermeture de l’aéroport de Ramon après le déclenchement des sirènes d’alerte, ainsi qu’une panne d’électricité touchant une partie de la ville. Ces informations traduisent l’impact direct des frappes yéménites sur la vie quotidienne en territoire occupé.
« Uniquement l’entité sioniste »
Dans son allocution hebdomadaire, le chef du mouvement Ansar Allah, Sayyed Abdel Malik al-Houthi, a réaffirmé la détermination du Yémen à poursuivre ses opérations de soutien à Ghaza. Il a révélé que « 24 missiles et drones » avaient été lancés au cours de la semaine contre des cibles profondes en Palestine occupée, tout en insistant sur le fait que « toutes les frappes dans la mer Rouge et ailleurs visent exclusivement les navires israéliens ». Il a par ailleurs dénoncé « les scènes effroyables de génocide commis contre les habitants de Ghaza avec des bombes américaines, britanniques et allemandes, alimentées par le pétrole arabe », estimant que ce crime historique, « la véritable catastrophe du siècle », interpelle la conscience de l’humanité entière.
Avertissements aux pays de la région
Le dirigeant d’Ansar Allah a averti les États arabes et musulmans contre toute tentative de protéger la navigation israélienne, citant le cas de l’Arabie saoudite qui a annoncé un partenariat avec la Grande-Bretagne dans ce domaine. Il a dénoncé cette démarche comme une « trahison de la nation », en soulignant que l’entité sioniste n’épargnerait aucun pays de la région, même ceux qui l’hébergent ou la soutiennent. Abdel Malik al-Houthi a également commenté les menaces israéliennes contre le Qatar après la tenue du sommet islamique et arabe de Doha, y voyant un signal adressé à l’ensemble du monde musulman. Selon lui, l’attitude conciliante de nombreux dirigeants arabes et l’absence de mesures concrètes – comme l’arrêt de l’exportation du pétrole vers Israël – ont encouragé l’ennemi à intensifier ses agressions. Rappelant la mémoire du massacre de Sabra et Chatila en 1982, Abdel Malik al-Houthi a souligné que la tragédie s’était produite après le désarmement des factions palestiniennes, preuve selon lui que « ce n’est pas l’arme de la résistance qui constitue le danger, mais bien celle que détient l’ennemi criminel ». Il a insisté sur le rôle central des forces de résistance comme « bouclier protecteur des peuples face aux politiques d’extermination », affirmant que la puissance militaire du Yémen continuera à se développer pour renforcer son rôle dans cette bataille.
Une stratégie claire : soutien à Ghaza et pression régionale
Les frappes yéménites s’inscrivent dans une stratégie assumée : contraindre l’entité sioniste à lever son blocus et cesser son offensive contre Ghaza. Le message du Yémen est limpide : tant que le massacre se poursuit, ses drones et missiles continueront de frapper en profondeur les villes et infrastructures israéliennes. Cette nouvelle escalade démontre l’élargissement du champ de confrontation, où le front yéménite devient un acteur militaire actif et persistant dans le conflit, transformant la guerre de Ghaza en une bataille régionale aux répercussions imprévisibles.
M. S.
