L’armée d’occupation israélienne poursuit ses opérations de terreur dans la bande de Ghaza, multipliant les bombardements et les destructions systématiques dans plusieurs quartiers de la ville, notamment à Sabra, Chati et Rimal. Selon les correspondants sur place, les forces d’occupation ont eu recours à des méthodes d’une brutalité inédite, faisant exploser trois blindés bourrés de plusieurs tonnes d’explosifs pour raser des blocs entiers d’habitations dans la zone d’Al-Maghrabi, au sud de la ville de Ghaza. Les habitants décrivent des scènes d’apocalypse. Le camp de réfugiés de Chati, à l’ouest de la ville, a subi de violentes déflagrations tandis que plusieurs zones restent totalement assiégées, rendant impossible toute évacuation des blessés ou l’acheminement de secours. Les bombardements se sont abattus sans répit sur les quartiers d’As-Sabra, Az-Zeïtoun, Tell Al-Hawa et At-Tuffah, où les avions israéliens ont visé des maisons d’habitation, y compris dans la zone d’An-Nasr, à l’ouest de Ghaza. Parallèlement, des incursions terrestres limitées ont été signalées dans plusieurs secteurs, notamment à Cheïkh Radwan. Une frappe israélienne a également touché un appartement résidentiel dans la rue des Martyrs, à Rimal, au sud-ouest de la ville, provoquant plusieurs blessés parmi les civils palestiniens. Les forces sionistes traquent les déplacés tentant de regagner leurs maisons détruites ou endommagées, notamment ceux qui reviennent du sud du territoire vers la ville de Ghaza. L’artillerie a ouvert un feu nourri sur les zones centrales et nordiques de Khan Younès, dans le sud de la bande, où les habitants subissent des tirs continus. Au moins sept Palestiniens ont été blessés par des tirs israéliens près des “centres de distribution de l’aide” au nord-ouest de Rafah, dans le sud du territoire. Ces attaques surviennent alors que les forces israéliennes ciblent régulièrement les Palestiniens rassemblés pour recevoir de la nourriture ou de l’eau. Depuis des mois, Tel Aviv a mis en place une prétendue “Mécanique d’aide humanitaire” via la soi-disant “Gaza Relief Foundation”, qualifiée par les Palestiniens de “piège mortel”, car les distributions y sont souvent accompagnées de tirs et de frappes meurtrières. Hier encore, le bureau d’information gouvernemental de Ghaza a confirmé que le nombre de martyrs et de disparus depuis le 7 octobre 2023 dépasse les 76 600 personnes. Plus de 9 500 Palestiniens sont toujours portés disparus, tandis que 90 % du territoire a été entièrement détruit ou rendu inhabitable.
Trois morts à l’aube dans de nouveaux bombardements
Dans la nuit de lundi à mardi, l’armée d’occupation a intensifié ses attaques, tuant trois Palestiniens et en blessant plusieurs autres lors d’un bombardement massif sur différents secteurs de la bande de Ghaza. Les sources médicales rapportent que l’un des raids a visé une tente de déplacés et un rassemblement civil dans le quartier de Sabra, causant de nombreuses victimes. À Rimal, une frappe d’artillerie a atteint un appartement sur la rue des Martyrs, tandis que d’autres tirs intensifs ont visé le quartier d’An-Nasr au nord et celui de Chujaya à l’est de la ville. L’armée a poursuivi ses opérations de dynamitage de bâtiments dans le sud de Ghaza, une stratégie de terre brûlée qui s’inscrit dans la poursuite du génocide entamé il y a maintenant deux ans.
Au sud, huit Palestiniens ont été blessés dans une frappe qui a touché une tente abritant des familles déplacées au nord-ouest de Khan Younès. Des frappes aériennes violentes ont également visé le centre et le nord de la ville, transformant de vastes zones en ruines.
M. S.