En visite de travail à Bamako, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a été longuement reçu par le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta. Au terme de cet entretien, le chef de la diplomatie algérienne s’est félicité d’une « rencontre riche avec le Président Goïta».
Lamamra a indiqué qu’il a remis au Président de la Transition au Mali, les salutations fraternelles et un message oral de son frère, le Président Abdelmadjid Tebboune. « Nous avons également passé en revue les relations historiques entre nos deux pays et les moyens de les promouvoir, ainsi que les perspectives d’accélération du rythme du processus de paix et de réconciliation, au Mali ».
Dans une déclaration, rapportée par la presse malienne, le chef de la diplomatie algérienne s’est félicité de la disponibilité du chef de l’État malien à développer davantage les relations entre les deux pays. Aussi bien pour ce qui est de la coordination des politiques bilatérales que de la projection des intérêts stratégiques algéro-maliens, il a précisé qu’il a procédé à des échanges d’informations sur des thèmes et des sujets d’intérêt commun.
La rencontre a aussi porté sur le processus de paix et de la réconciliation au Mali. Lamamra a estimé que le peuple malien a, à travers son histoire contemporaine, fait preuve de beaucoup de résilience. Et que le devoir de ses dirigeants, des pays frères voisins et amis est d’aller à la rencontre de ses aspirations légitimes». Il a aussi estimé que « la paix et la réconciliation au Mali sont à portée de main » et qu’il « faut faire preuve d’audace, de courage politique, mais aussi de générosité et de responsabilité ». «Je pense que les Maliens ont vocation à se retrouver et à vivre ensemble dans l’harmonie, la sécurité et la dignité», a-t-il ajouté.
Alger et Bamako s’accordent sur renforcement du caractère stratégique des relations
bilatérales Auparavant, Ramtane Lamamra a été reçu en audience par le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga. Le chef de la diplomatie nationale a indiqué avoir également rencontré le Président du Conseil législatif de transition malien, Malik Diaw et avoir abordé avec son interlocuteur « les opportunités de renforcer les relations bilatérales dans divers domaines ainsi que les perspectives de faire avancer le processus de paix et de réconciliation nationale ».
Le MAE algérien a aussi rencontré pour de « riches consultations », son homologue malien, Abdellahi Diop, accompagné du ministre de la Réconciliation nationale, Ismaïl Waghi. Au cours de cet entretien un « consensus s’est dégagé sur la plupart des questions abordées et notamment le renforcement du caractère stratégique des relations entre le Mali et l’Algérie, a indiqué, dans un tweet, le MAE algérien. Il s’agit aussi de « donner un nouveau dynamisme au chemin de la paix et de la réconciliation nationale (au Mali) et à la situation dans notre espace commun et au niveau du continent » africain, a- t-il ajouté.
Pour le site d’information « Malijet » le chef du gouvernement malien a expliqué à son interlocuteur les priorités de la Transition au Mali. À savoir : « l’amélioration de la sécurité sur l’ensemble du territoire malien, le renforcement de la Justice avec la fin de l’impunité au Mali et la refondation de l’État».
Selon « Maliget, le Premier ministre malien, Choguel Kokalla Maïga a également indiqué que « l’on ne peut résoudre les questions sécuritaires, en ignorant la dimension historique et stratégique de l’Algérie». « Un pays ami qui doit être un élément essentiel dans la politique extérieure et sécuritaire du Mali », ajoute le site d’info. Pour le Premier ministre malien, « lorsque l’Algérie aura occupé toute la place qui est la sienne, cela aura un impact positif sur les questions sécuritaires », au Mali.
M. Bendib
