L’Algérie a souligné à New York par la voix de son Représentant permanent auprès des Nations unies (ONU), Amar Bendjama, que les agressions perpétrées par l’entité sioniste contre l’Iran étaient injustifiées et constituaient une violation flagrante de la charte de l’ONU, ajoutant que ces attaques ciblant des installations soumises aux garanties de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) compromettaient la crédibilité du système de non-prolifération nucléaire. Bendjama a affirmé que les agressions perpétrées par l’entité sioniste contre l’Iran « sont injustifiées et constituent une violation flagrante de la charte des Nations unies », rappelant qu’elles avaient ciblé des installations nucléaires soumises aux garanties de l’AIEA. « Si ces garanties et la présence d’inspecteurs internationaux sur le sol iranien n’assurent pas la protection de ces installations, c’est, donc, la crédibilité même du système mondial de non-prolifération qui est aujourd’hui en jeu », a-t-il averti. « Si les responsables de la protection de ce système sont incapables de condamner ces violations, ils doivent s’interroger sur leurs objectifs réels et s’ils s’acquittent, vraiment, de leurs responsabilités », poursuit-il. « Nous devons résister à toute tentative visant à justifier ce qui constitue en vrai un acte d’agression contre un État souverain, membre des Nations unies », a soutenu le diplomate algérien ajoutant que « nul narratif illusoire n’est accepté ». Soulignant la nécessité pour tout le monde de «revenir à la raison », le diplomate algérien a affirmé que « les négociations entre les trois pays européens et l’Iran, ainsi que celles entre les Etats-Unis et l’Iran, facilitées par le Sultanat d’Oman, demeurent une option constructive et viable à même de faire prévaloir la diplomatie ». « Même en période de fortes tensions, la médiation et les principes de la Charte des Nations unies demeurent les seules instruments qui nous sont disponibles et viables », a-t-il assuré, ajoutant que « l’Algérie a toujours cru en la force du dialogue ».
Pas de deux poids, deux mesures, quand il s’agit du respect du Droit international humanitaire
Il a en outre souligné que « l’Algérie ne peut accepter le principe de deux poids, deux mesures, quand il s’agit du respect du Droit international humanitaire, parce que les civils et les infrastructures civiles doivent être protégés partout et en toutes circonstances », ajoutant: « Nous n’avons eu de cesse de mettre en garde contre les violations du Droit international humanitaire, notamment à Ghaza où, malheureusement, la violation du Droit international humanitaire est devenue la règle ». « Les responsables de l’effondrement du système de santé à Ghaza et du meurtre de 1.580 membres du personnel médical, de 18.000 enfants, de plus 10.000 femmes, de 225 journalistes et de 467 membres du personnel humanitaire, ne peuvent prétendre, en toute crédibilité, le respect du Droit international humanitaire », a martelé Bendjama.
Ania N.