Deux agents de la Direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI), française, envoyés en Algérie, sous couvert de passeports diplomatiques, viennent de faire l’objet d’une mesure d’expulsion d’Algérie pour non-respect de la procédure, a indiqué Fayçal Metaoui, chargé de mission à la présidence de la République à la chaîne internationale « Al 24 News.
C’est une mesure souveraine prise par les autorités algériennes qui ont éventé la nouvelle manœuvre du ministre de l’Intérieur français, Bruno Retailleau, qui a envoyé, sous couvert de passeports diplomatiques, deux agents, qui appartiennent à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) relevant de son département ministériel sans informer, au préalable, comme le stipulent la convention de Vienne et les accords consulaires conclus entre l’Algérie et la France. Metaoui n’a pas manqué de souligner que conformément à ces dispositions et les us et coutumes en matière de relations diplomatiques, la partie française se devait d’informer les autorités algériennes sur le statut des personnes détentrices de passeports diplomatiques en mission en Algérie.
Il faut rappeler dans ce cadre que l’Algérie avait décidé le 14 avril dernier l’expulsion de 12 agents consulaires français. Cette décision faisait suite à la décision de la justice française de mettre en examen un agent consulaire algérien en poste en France, dans le cadre de l’affaire dite « Amir Dz » sans respecter les accords consulaires ou la convention de Vienne. Ces agents français déclarés persona non grata relèvent du département du ministère de l’intérieur dirigé par Bruno Retailleau qui mène une véritable campagne de haine et de provocation à l’égard de l’Algérie. L’Elysée avait réagi en expulsant, un jour plus tard, douze agents diplomatiques algériens exerçant en France.
La France qui s’est illustrée par le non-respect des conventions internationales et des accords consulaires liant les deux pays avait entamé ses provocations contre l’Algérie par l’expulsion de l’influenceur « Doualemn » en attente de jugement et qui faisait l’objet d‘une mesure d’obligation de quitter le territoire français (OQTF).
Les autorités algériennes et dans un souci de lui permettre de bénéficier du droit de se défendre devant la justice et constatant que les autorités françaises n’avaient pas respecté les accords en matière de laisser-passer consulaire pour les personnes expulsées de France, a décidé de « le retourner à l’envoyeur ». D’ailleurs cette décision a été confortée par un juge français qui a invalidé la décision d’expulsion en attendant sa comparution devant un tribunal dans le cadre de son procès pour apologie au terrorisme.
Il faut rappeler dans ce cadre que la convention de Vienne, évoquée par Fayçal Metaoui lors de son passage à « Al 24 News », a été adoptée le 14 avril 1961 par la Conférence des Nations unies sur les relations et immunités diplomatiques, tenue à la Neue Hofburg, à Vienne (Autriche).
Les États signataires sont tenues de la respecter en matière de relations diplomatiques, de conventions sur la détention de passeports diplomatiques, sur les personnels consulaires accrédités et sur le respect de l’inviolabilité des enceintes de ambassades et autres consulats et espaces y relevant.
Slimane B.