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L’ALGÉRIE AU CONSEIL DE SÉCURITÉ : « Il est temps de sauver les Palestiniens du péril »

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La réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations unies, ce mercredi, sur « la situation au Moyen-Orient, y compris la cause palestinienne », convoquée par l’Algérie, a donné l’occasion à son représentant permanent auprès des Nations unies, l’ambassadeur Amar Bendjama, de souligner, une nouvelle fois, que l’occupant sioniste n’écoute personne, ni la CIJ, ni l’AG de l’ONU, ni le Conseil de sécurité. Il a rappelé que « le Conseil de sécurité a le pouvoir et les moyens d’assurer la mise en œuvre de ses résolutions. Il est temps de prendre une action décisive car la vie des civils palestiniens est en péril ». En référence à la Journée mondiale de l’alimentation, célébrée le même jour, Amar Bendjama a fait observer que « les Palestiniens à Ghaza souffrent et luttent pour trouver la nourriture dont ils ont été privés, face à un avenir rempli d’incertitudes ». Il a souligné que le briefing présenté lors de cette session a montré que l’entité sioniste non seulement ignore le droit humanitaire international, mais viole également les fondements de l’humanité envers le peuple palestinien à Ghaza, lequel endure depuis plus d’un an des souffrances inimaginables. L’occupation sioniste « ne connaît aucune limite lorsqu’il s’agit de punir les civils palestiniens », a-t-il insisté. L’ambassadeur Bendjama a affirmé que « les civils palestiniens ne devraient pas être des cibles des attaques de l’occupation sioniste, car ils bénéficient de la protection du droit international et l’entité sioniste doit respecter ses obligations à cet égard, notamment en ce qui concerne l’utilisation de la famine contre les civils comme outil de guerre, la privation des civils des produits de première nécessité et l’empêchement de l’accès de l’aide humanitaire ».
L’ambassadeur algérien a évoqué la deuxième campagne de vaccination contre la poliomyélite qui a débuté cette semaine à Ghaza et a permis de vacciner plus de 157.000 enfants palestiniens. Il s’est interrogé : « comment se fait-il que ce nombre d’enfants puissent être vaccinés mais que la nourriture ne puisse leur parvenir ? Comment les camions transportant ces vaccins ont-ils pu passer, alors que ceux transportant de la nourriture aux Palestiniens ne le peuvent pas ? », soulignant que « ceci n’est pas une conséquence secondaire, mais une politique sioniste délibérée de famine imposée au peuple palestinien ». Amar Bendjama a fait constater le mépris de l’entité sioniste pour l’avis consultatif de la Cour internationale de justice (CIJ) en faveur de mesures préventives visant à contraindre l’occupation sioniste à prendre des mesures immédiates et efficaces pour fournir les services de base et les aides humanitaires face aux conditions de vie tragiques des Palestiniens à Ghaza et pour la résolution 2728 du Conseil de sécurité qui appelle l’occupant à lever tous les obstacles à l’acheminement de l’aide humanitaire en quantité suffisante. La preuve : l’entité sioniste « a fermé les points de passage, en intensifiant les restrictions sur l’acheminement des aides, et en utilisant de manière immorale la famine comme arme de guerre ». Amar Bendjama a rappelé que lors de la séance du 9 octobre, le Conseil a tiré la sonnette d’alarme sur la situation humanitaire à Ghaza, soulignant que le mois de septembre dernier avait enregistré les plus bas niveaux d’aide humanitaire depuis octobre 2023.
La réponse de l’occupation à ces préoccupations a été « d’imposer plus de restrictions et de massacres contre les civils palestiniens », a-t-il ajouté. La cruauté de l’occupant a atteint son paroxysme notamment lorsqu’il a bombardé, dans la soirée de dimanche dernier, des camps des Palestiniens déplacés près de l’hôpital d’Al-Aqsa où quatre Palestiniens au moins ont été brûlés vifs, a rappelé le diplomate, ajoutant que cela démontre le mépris total de l’entité sioniste pour la vie humaine. La situation à Ghaza se détériore, a insisté Amar Bendjama qui a mis en garde contre le possible recours de l’occupant à des lois pour suspendre les opérations de l’UNRWA. Il a averti que « ces actions priveraient les habitants de Ghaza des aides humanitaires et compliqueraient davantage les missions humanitaires de l’ONU ».
M’hamed Rebah

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