« Quand le bâtiment va, tout va » L’expression colle bien à la situation du secteur de l’habitat et du logement en Algérie. Notamment, à la lumière des performances réalisées en termes de contribution à la croissance et de réponse à la demande sociale.
Le secteur de l’habitat et du logement enregistre, durant ces dernières années, un développement remarquable. D’une part, il représente un important moteur de la croissance conformément à des objectifs fixes et biens précis et de l’autre, il répond à une demande sociale de plus en plus croissante en matière de logement toutes formules confondues. Autrement dit, ce secteur est un levier stratégique pour le développement économique au même temps qu’il est un facteur clé pour la stabilité et la paix sociales. Pas que ! À travers le logement, l’État ne cherche pas seulement à fournir un abri aux citoyens. Bien plus, la question est stratégique qu’elle prend en compte, outre la dimension socio-économique, les aspects environnemental, culturel et humain. Ce qui veut dire, améliorer le niveau et le cadre de vie des Algériens.
Pour ce qui est de l’économie, selon les chiffres contenus dans le rapport de la Banque d’Algérie publié en 2024, il faut savoir que le secteur de la construction en général a réalisé, en 2023, un taux de croissance de 3,7% et représente une part dans le PIB (Produit intérieur brut) qui s’élève à 12,9% contre 12 % en 2022. Ce qui dénote du potentiel et des capacités que recèle un secteur dynamique qui arrive à satisfaire la très lourde commande publique en matière de logements et d’équipements. Au plan social, le défi est tout aussi immense que de tabler sur deux millions de logements à réaliser durant le quinquennat présidentiel (2025 – 2029) en cours. L’objectif est réalisable à fortiori que le secteur a déjà fait ses preuves de 2020 à 2024, période lorsque de laquelle 1,7 million d’unités de logement, toutes formules confondues, ont été distribuées. « Une première en termes d’ampleur et d’impact, d’autant plus que ces unités ont été entièrement financées par les ressources du Trésor public, ce qui reflète l’importance des investissements mobilisés », a commenté, hier, le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Mohamed-Tarek Belaribi, à l’ouverture des travaux de la 44e AG de la ShafDB.
Conquérir les marchés extérieurs
S’exprimant à cette occasion, le premier responsable du secteur a mis en avant les performances réalisées dans le bâtiment et qui le le place en pole position pour conquérir les marchés étrangers, notamment africains. Aujourd’hui, le logement réalisé est 100% algérien. L’objectif de l’autosuffisance en matière des matériaux de construction est ainsi atteint. Ceci a évité au pays les dépenses excessives en devises liées à l’importation. L’autosuffisance concerne le ciment, le clinker, le rond à béton, la céramique, la brique et autres matériaux. De plus, ces fabrications locales répondent aux normes internationales. C’est-à-dire, éligibles à l’exportation. En ce sens, il est bon de rappeler que le président Abdelmadjid Tebboune intervient souvent pour ordonner des ajustements sur les importations par rapport au produit local. En mars dernier, par exemple, il avait ordonné l’interdiction de l’importation de dalles de marbre finies après avoir constaté qu’elles étaient suffisamment produites chez nous. Par ailleurs, Belaribi a communiqué les derniers chiffres relatifs à la production locale. Notamment, le ciment qui a atteint environ 42 millions de tonnes par an, le rond à béton (7 millions de tonnes/an), la céramique, (280 millions de mètres carrés/an) et la brique (40 millions de tonnes/an). Mettant en exergue le potentiel de l’Algérie dans ce domaine, Belaribi a réitéré l’engagement du pays relatif à l’intégration africaine à travers la réalisation des grands projets stratégiques y afférents.
Farid Guellil
