Hier, à l’aube, au moment de la prière, l’armée sioniste a commis un horrible massacre en bombardant l’école Al-Tabaeen abritant 2400 personnes déplacées, dans le quartier d’Al-Daraj, au centre de la ville de Ghaza.
Un premier bilan faisait état de plus de 100 morts martyrs et des dizaines de blessés. Face à la montée de la violence sioniste, l’Algérie a appelé hier, à une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU.
Le bureau des médias gouvernementaux à Ghaza a souligné qu’ »en raison de l’horreur du massacre et du grand nombre de martyrs, les équipes médicales, la défense civile et les équipes de secours et d’urgence n’ont pas pu jusqu’à présent récupérer tous les corps ». Le Bureau des médias du gouvernement a renouvelé son appel à la communauté internationale et aux organisations internationales pour qu’elles fassent pression sur l’occupation afin qu’elle mette fin au crime de génocide et de nettoyage ethnique contre les civils et les personnes déplacées dans la bande de Ghaza, et qu’elle « arrête la cascade de sang qui coule ». Pour sa part, le porte-parole de la Défense civile à Gaza, Mahmoud Basal, a déclaré à Al-Mayadeen que l’armée sioniste a visé deux étages de l’école Al-Tabaeen, dont le premier abritait des femmes alors que le rez-de-chaussée était une salle de prière pour les déplacés. Il a ajouté que les bombardements sionistes ont provoqué l’incendie des corps des Palestiniens et que « les équipes tentent de contrôler l’incendie pour récupérer les corps des martyrs et secourir les blessés ». Il a également confirmé que de nombreux corps des martyrs étaient « des parties de corps déchirées et brûlées ». Le journaliste Khaled Al-Shatli a déclaré dans une interview avec Al-Mayadeen que l’occupation a utilisé trois missiles, chacun pesant plus de deux mille livres, pour bombarder l’école Al-Tabaeen. Le Mouvement Hamas a qualifié le massacre de l’école « Al-Tabaeen » de « crime horrible » qui constitue une dangereuse escalade dans une série de crimes et de massacres sans précédent dans l’histoire des guerres. Le mouvement a confirmé que « l’armée » d’occupation crée de faux prétextes pour cibler les civils, les écoles, les hôpitaux et les tentes des personnes déplacées, soulignant que ces prétextes sont « tous des mensonges flagrants pour justifier ses crimes ». Hamas a souligné que ce massacre est une confirmation claire donnée par le gouvernement d’occupation de sa poursuite de la guerre d’extermination contre le peuple palestinien, tout en soulignant que « l’escalade du crime sioniste n’aurait pas continué sans le soutien américain ». La présidence palestinienne, pour sa part, a appelé l’administration américaine à contraindre l’occupation à cesser immédiatement ses agressions et ses massacres contre le peuple palestinien, notant que, alors que Washington annonce le déblocage de 3,5 milliards de dollars pour l’entité sioniste, celle-ci commet immédiatement un massacre contre le peuple palestinien. Les comités de résistance ont lancé un appel aux habitants d’Al Qods, de Cisjordanie, des territoires palestiniens occupés en 1948 et à la diaspora, les exhortant à se mobiliser en général et à intensifier la résistance. Les réactions de condamnation ont été nombreuses côté pays arabes et musulmans. L’Egypte a condamné ce bombardement et appelé à « une action internationale » pour protéger les Palestiniens de l’enclave palestinienne. Dans un communiqué publié samedi, le ministère égyptien des Affaires étrangères a exigé « une position internationale unifiée qui protège le peuple palestinien de la bande de Ghaza et mettrait fin à la série de tirs contre des civils non armés ». Pour le porte-parole du ministère jordanien des Affaires étrangères, « ce ciblage, qui intervient à un moment où les médiateurs cherchent à reprendre les négociations sur un accord d’échange qui mènera à un cessez-le-feu permanent, est une indication des efforts du gouvernement israélien pour entraver et contrecarrer ces efforts.» Il souligne « la nécessité pour la communauté internationale d’assumer ses responsabilités, en particulier le Conseil de sécurité, pour mettre immédiatement fin à l’agression israélienne contre Ghaza, mettre fin aux violations israéliennes continues et continues du droit international et demander des comptes aux responsables ».
M. R.
