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LA VILLE VIT SES PIRES HEURES DE LA GUERRE D’EXTERMINATION SIONISTE : Ghaza sous les bombes

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La ville de Ghaza s’enfonce chaque jour davantage dans l’horreur d’une guerre d’extermination qui dure depuis vingt-quatre mois. Les bombardements et explosions n’ont cessé de secouer la cité côtière, où la population vit les pires heures de ce conflit marqué par une intensification des attaques sionistes et une stratégie de déplacement forcé des habitants, en majorité concentrés dans les zones du centre et de l’ouest de la ville.
Depuis l’aube de mardi, au moins vingt-deux Palestiniens ont été tués dans les frappes israéliennes contre Ghaza, alors que d’autres sont portés disparus sous les décombres. Dans les quartiers sud de la ville, l’armée israélienne a eu recours à des véhicules piégés télécommandés pour faire exploser des immeubles résidentiels, une méthode particulièrement destructrice qui ravage tout sur un rayon de plusieurs centaines de mètres. Les frappes ont touché de multiples secteurs. Dix-huit Palestiniens ont péri dans le nord de la ville et dans ses quartiers centraux, dont quatre dans l’effondrement de l’« immeuble Hajjaj » sur la rue Omar Al-Mokhtar. À l’ouest, cinq personnes ont été tuées dans le camp de réfugiés de Chati après le bombardement d’une maison appartenant à la famille Habil. Une autre frappe a visé la maison de la famille Madi dans le même camp. Les attaques aériennes ont été doublées par des tirs d’artillerie terrestre et navale sur les zones avoisinantes. Dans le sud de Ghaza, les quartiers de Tal Al-Hawa et As-Sabra ont subi de violentes destructions, plusieurs bâtiments ayant été anéantis par des engins explosifs télécommandés. Les incursions terrestres se poursuivent simultanément dans divers secteurs : autour du carrefour As-Saroukh, près des écoles de Barakat Cheikh Ridwan, dans le quartier Al-Karama au nord-ouest, et jusque dans les faubourgs de Tal Al-Hawa, Al-Zeitoun, Chajaiya et At-Toufah à l’est. Le centre et le sud de la bande de Ghaza n’ont pas été épargnés. À Zawaida, deux déplacés ont été tués par le bombardement d’une tente d’accueil. L’artillerie israélienne a également ciblé le camp de réfugiés de Maghazi. Au large de Khan Younès, deux pêcheurs palestiniens ont été abattus par la marine sioniste. Face à ce déluge de feu, la situation humanitaire est catastrophique. Selon Adnan Abou Hasna, porte-parole de l’UNRWA, environ 700 000 Palestiniens restent piégés dans la ville de Ghaza, sans moyens pour fuir. « Ils sont affamés et épuisés », dit-il, rappelant que 90 % de la population n’a ni argent ni force physique pour entreprendre un déplacement forcé. Les hôpitaux, déjà saturés, sortent progressivement de service. L’hôpital pédiatrique Rantissi et l’hôpital ophtalmologique ont cessé de fonctionner, victimes des bombardements répétés. Le centre de secours médical de la ville a lui aussi été détruit. Le ministère de la Santé parle d’un effondrement imminent du système sanitaire. Les chiffres officiels donnent la mesure du désastre : depuis le 7 octobre 2023, l’offensive israélienne a causé la mort de 65 382 Palestiniens et fait 166 985 blessés. Rien que ces dernières vingt-quatre heures, trente-huit victimes et 190 blessés supplémentaires ont été enregistrés. Beaucoup demeurent encore sous les ruines, inaccessibles aux équipes de secours. L’UNRWA rapporte que douze de ses installations ont été frappées depuis le 11 septembre, dont neuf écoles et deux centres de santé. Plus de 11 000 déplacés qui y trouvaient refuge ont été directement touchés. L’unique centre de santé de l’agence au nord de Wadi Ghaza a dû cesser ses activités, conséquence de la destruction et des bombardements incessants. La Commission internationale d’enquête de l’ONU a conclu que l’entité israélienne commet un crime de génocide à Ghaza, soulignant qu’elle empêche volontairement les agences humanitaires, y compris l’UNRWA, d’acheminer les aides vitales afin de « détruire matériellement les Palestiniens par des conditions de vie intenables ». La moitié des déplacements forcés recensés depuis la mi-août se sont produits durant la dernière semaine, révèle le Bureau de coordination humanitaire des Nations unies (OCHA). Des milliers de familles dorment désormais dans la rue ou dans des tentes précaires, luttant pour leur survie. Dans ce contexte, l’Organisation mondiale de la santé a annoncé mercredi qu’elle ne quittera pas Ghaza malgré les injonctions israéliennes appelant les habitants à se déplacer vers le sud. Dans un communiqué, l’OMS a dénoncé l’absence d’infrastructures suffisantes dans la soi-disant « zone humanitaire » définie par les autorités israéliennes, rappelant que chaque nouvelle perte d’un centre médical fragilise davantage un système de santé déjà en ruine. L’armée israélienne multiplie les appels aux habitants pour évacuer la ville en prévision d’une offensive généralisée visant à en prendre le contrôle total. Une perspective qui annonce de nouvelles tragédies pour une population déjà acculée par la famine, la destruction et le deuil permanent.
M. Seghilani

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