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LA SUISSE S’INQUIÈTE SUR UN CONTEXTE INTERNATIONAL « ALARMANT » : 120 conflits armés actifs dans le monde

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La Suisse s’est inquiété, mardi, du contexte international « alarmant » avec plus de 120 conflits armés actifs dans le monde, appelant au respect du droit international humanitaire.
« Il y a le Soudan, dont les pourparlers de cessez-le-feu se sont tenus près d’ici ces derniers jours. Il y a aussi l’Ukraine, le Yémen et le Moyen-Orient, pour ne citer que quelques-uns des conflits actuels que ni le multilatéralisme ni le droit international n’ont pu éviter, et encore moins résoudre », a indiqué le ministre suisse des Affaires étrangères Ignazio Cassis devant les membres du Conseil de sécurité réunis à Genève pour marquer le moment où, en 1949, la communauté internationale a révisé trois conventions antérieures – concernant la protection des soldats blessés au combat, des victimes de conflits en mer et des prisonniers de guerre – et en a ajouté une quatrième pour protéger les civils touchés par la guerre. Appelant à un soutien accru aux belligérants pour qu’ils respectent le droit international humanitaire, M. Cassis a insisté sur le fait que ce droit « ne peut être simplement un droit inscrit sur le papier de notre bonne conscience, ni même un droit à la carte. Il doit y avoir un droit à l’action. Nos voix doivent être suffisamment puissantes et convaincantes pour que leur écho résonne jusqu’aux champs de bataille ». Alors que le forum a entendu parler de la tendance inquiétante de certaines nations à demander des exemptions par rapport aux limites clairement définies de ce qui est légalement autorisé en temps de guerre, la présidente du CICR, Mirjana Spoljaric Egger, a insisté sur le fait qu’il n’y avait « aucune raison de se réjouir » du mépris flagrant dont font preuve de nombreux Etats à l’égard des Conventions. Une façon d’inviter les Etats à user de « leur influence et de leur pouvoir » pour permettre aux acteurs humanitaires indépendants et neutres de son organisation de remplir leur rôle. La cheffe du CICR a également souligné la nature changeante de la guerre moderne, qui représente un autre défi pour le droit international humanitaire et les efforts de la communauté mondiale pour en limiter l’impact. « Les Etats doivent affirmer que l’utilisation des nouvelles technologies de guerre, de l’intelligence artificielle, des cyberopérations et des opérations d’information est strictement conforme au droit international humanitaire et, plus précisément, il est urgent que les Etats élaborent un cadre normatif qui impose certaines limites aux systèmes d’armes autonomes », a-t-elle dit. La Directrice générale de l’Office de l’ONU à Genève (ONUG), Tatiana Valovaya, a noté que « même si les Conventions sont violées » dans les conflits à travers le monde, « elles restent fondamentalement importantes », parce qu’elles « nous permettent de rappeler à tout le monde que les guerres ont des règles, même les guerres ont des limites « . « Les Etats membres, l’ONU et la Genève internationale continuent de travailler au développement du droit international humanitaire, parmi d’autres questions mondiales cruciales qui sont débattues et traitées à Genève, de la gouvernance numérique au désarmement et de la santé aux affaires humanitaires, au développement durable et à d’autres sujets encore », a fait valoir Tatiana Valovaya.
R. I.

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