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LA SG du PT, Louisa Hanoune, fait feu de tout bois : «La politique mise en place en 2015 doit être révisée»

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La secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, est revenue, hier, lors d’une conférence de presse tenue au siège de son parti à Alger, sur plusieurs sujets d’actualité liés au climat sociopolitique en Algérie. Pour elle, la politique actuelle mise en place par le gouvernement depuis 2015, doit être complètement révisée, vu que tous les secteurs confondus, selon ses propos, ont touché le bas du fond. Dans cette optique, Louisa Hanoune pense que le gouvernement devrait revoir sa copie pour éviter le pire au pays ; «la politique mise en place depuis 2015 a connu une régression fulgurante. Réorienter le pays vers le ministère de la Planification mais aussi combattre les disparités locales et régionales, c’est extrêmement dangereux», dit-elle. «Le tissu national est en danger lorsque les citoyens du Sud sentent qu’ils sont négligés et méprisés alors qu’en réalité, c’est le même cas dans le Nord du pays. Si vous alliez à Tissemsilt ou à Tiaret, vous verriez le désastre, même dans l’autre côté c’est pareil donc cela va créer des sentiments dangereux chez les citoyens, c’est-à-dire comme si nous les avons abandonnés. Dans le projet de loi de finances, nous nous battrons pour le rééquilibrage, y compris sur le plan budgétaire, nous nous battrons aussi pour mettre fin à ce déséquilibre extrêmement dangereux constaté dans plusieurs wilayas.» Par ailleurs, Louisa Hanoune a fait état sur le commerce extérieur en soulignant que : «Le rétablissement du monopole du gouvernement sur le commerce extérieur, même si c’est d’une façon transitoire (pour une période), soit le temps d’avoir la maîtrise et d’arrêter la surfacturation, et surtout l’hémorragie de la devise.» Concernant le plan du commerce interne, la chef du PT précise que l’État peut contrôler le marché s’il prend d’autres mesures et décisions pour faire face au marché informel. Dans ce sillage, elle a indiqué que : «Si le gouvernement décide la réouverture des souks el fellah et des galeries algériennes, ces grandes surfaces appliquent les prix que l’État impose, ce qui obligera le commerce de détail à suivre, c’est-à-dire, la marge bénéficiaire ne peut pas être augmentée d’une façon lamentable. Au même temps, le commerce informel aura une tendance à disparaître puisque les grands magasins de l’État peuvent maitriser le marché.» Tout en ajoutant : «évidement, il faut recruter des contrôleurs, mais il faut aussi mettre en place d’autres politiques car le problème, maintenant, il y a des barons qui sont vulnérables. Il y a des inspecteurs du commerce qui sont tétanisés par des gens qui les menacent verbalement y compris physiquement, et donc il faut prendre toutes les mesures pour les punir. C’est une bataille à mener contre les fraudeurs seulement pour sauver l’économie nationale, et comme ça, on peut récupérer l’argent qu’ils faisaient fuir à l’étranger, on aura la maîtrise de l’apport, quand on rétablit le monopole de l’État. Nous, on cherche des solutions durables parce que la discussion sur le marché informel, tant qu’on n’a pas cherché la nature du problème bien sûr que le marché informel trouve une place au sein de la société. »
B. M. Wali

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