«Le prix de la sardine connaît actuellement une baisse sensible due essentiellement à l’avènement du mois de Ramadhan, et à l’abondance de la production au cours de cette saison». Ce sont les déclarations faites, jeudi dernier depuis Tipasa, où il était en visite d’inspection et de travail, par le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Sid-Ahmed Ferroukhi. Le ministre s’est même permis d’affirmer solennellement que les prix de la sardine sont allés en baisse bien avant le mois de Ramadhan, l’expliquant par l’abondance de la production et la désaffection du consommateur à l’égard des produits de la mer durant le mois de Ramadhan. «Nous avons enregistré une chute des prix de la sardine bien avant le mois de Ramadhan, et ce, en raison de l’abondance de la production, mais aussi au peu d’entrain des citoyens à consommer la sardine durant le mois sacré», a expliqué Sid-Ahmed Ferroukhi. En tout cas, et dans des marchés choisis au pair, le prix de la sardine, en fait le poisson du pauvre, a affiché les 600 DA le kilo. Ailleurs, des rapports de presse constatent qu’il oscille entre 100 DA à 150 DA le kilo. Sans commune mesure avec les prix pratiqués durant le mois d’avril dernier, à l’occasion d’une opération de boycott d’une semaine initiée par les associations de protection du consommateur et qui a vu le prix du poisson bleu régressé de 800 à 400 DA/kg et même à… 200 DA/kg à Bejaia. Cependant, et contrairement à cette opération ponctuelle de boycott, la mercuriale est restée avant le mois de carême démentielle. Rien que pour le mois de juin et au niveau du célèbre port d’El-Djemila à Alger, la crevette a affiché 2 000 dinars/kg, le merlan et le rouget 1 600 DA/kg, etc. Exit donc du bourek au poisson pour la rupture du jeûne. Sur un autre registre et évoquant la campagne de pêche au thon rouge, une opération clôturée le 24 juin dernier, Sid-Ahmed Ferroukhi s’est réjoui des «bonnes conditions de déroulement de cette campagne». En effet, le ministre a assuré que la flottille algérienne, constituée de 11 thoniers, a réussi à pêcher le quota de 370 tonnes réservé à l’Algérie. En tout état de cause, et en attendant que la mercuriale des prix du poisson soit balisée, le ministre a annoncé la décision des pouvoirs publics de fédérer les efforts de «toutes les filières de la pêche maritime, dans un système cohérent et fédérateur», et ce, en faveur, a-t-il expliqué, de la relance du secteur. L’implication de tous les acteurs concernés, dont les professionnels de la pêche, est requise, a soutenu le ministre. Il s’agit, a-t-il dit, de «développer et accompagner les industriels et les opérateurs privés», dont particulièrement «ceux impliqués dans la production de composants des équipements des filières de la pêche, à l’instar de l’unité de Cherchell de production de câbles de pêche en cuivre», a-t-il relevé. Saisissant sa visite dans la wilaya de Tipasa, Sid-Ahmed Ferroukhi a insisté sur l’impératif de relever le niveau des responsables de son département, les invitant à passer du stade de financement des marchés nationaux à l’approvisionnement. Jeudi passé, le ministre de la Pêche était en visite dans la wilaya de Tipasa. En cette occasion, il s’est enquis des travaux de dragage du port de Khemisti. Le ministre a achevé sa visite en donnant le coup d’envoi des travaux du projet de la plage d’échouage de Fouka, et par l’inspection du nouveau siège du Centre national de recherche pour le développement de la pêche et de l’aquaculture (CNRDPA) à Bou-Ismaïl.
Mohamed Djamel