La position géopolitique de la Mauritanie en fait un acteur essentiel des échanges agricoles entre le Maghreb et l’Afrique de l’Ouest. À ce juste titre, la décision historique des deux chefs d’État, de l’Algérie et de la Mauritanie, de construire la route stratégique qui reliera les deux pays, propulsera les échanges marchands entre le Maghreb et la région de l’Afrique de l’Ouest, y compris les pays du Sahel.
La présence à Alger d’une délégation mauritanienne de haut-rang, accompagnée des acteurs majeurs de ce pays frère, en particulier dans le domaine des productions halieutiques, dans le cadre du 22ème « SIPSA FILAHA », en est la preuve. Dans ce sillage, le ministre de l’Agriculture, Youcef Cherfa, s’est entretenu lundi avec son homologue de Mauritanie, Memma Beïbatta Hmalla, dont le pays est l’invité d’honneur du salon « SIPSA », avec qui il a examiné « les voies et moyens de consolider la coopération et l’échange des expertises dans le secteur ». Selon le communiqué du ministère, les deux parties ont passé en revue, lors de cette rencontre, « les relations de coopération privilégiées entre les deux pays dans divers domaines, ainsi que les perspectives de leur renforcement, notamment dans les domaines de l’agriculture et l’industrie, à travers l’échange des expériences et expertises ». Les deux ministres ont également abordé « les stratégies de développement adoptées par l’Algérie et la Mauritanie, en vue du renforcement de leur sécurité alimentaire et de la création de la richesse », soulignant « les potentialités existantes dans les deux pays et les opportunités de coopération de partenariat, à même d’atteindre les objectifs tracé ».
S’exprimant lundi à l’occasion de l’inauguration du salon « SIPSA », le ministre avait mis en avant « la contribution de l’Algérie et ses efforts continus dans le but de promouvoir l’économie dans le continent africain, notamment en matière de sécurité alimentaire, à travers le renforcement des cultures sahariennes et le développement des investissements dans le cadre de la coopération sud-sud ».
Citant à cet égard « la route transsaharienne reliant 6 pays africains, et l’ouverture d’un poste frontalier algéro-mauritanien et un autre avec la Libye », Cherfa avait, entre autres, « témoigné de la ferme volonté des hautes autorités du pays de relancer le commerce en Afrique, outre l’encouragement du troc, l’ouverture de laboratoires vétérinaires et d’abattoirs dans le sud, ainsi que des plateformes logistiques ».
H. S. A.
