Le dirigeant de la résistance palestinienne, Bassem Naïm, a annoncé que le mouvement avait officiellement accepté une proposition présentée par l’émissaire américain Steve Wietkopf. Cette offre vise, selon ses mots, « à parvenir à un arrêt de la guerre, au retrait des forces ennemies et à l’établissement d’un cessez-le-feu permanent ». Sur sa page Facebook, il a précisé : «Nous attendons la réponse de l’occupant sioniste». Cette annonce intervient alors que les efforts de médiation s’intensifient pour mettre fin à l’agression israélienne en cours contre Ghaza, qui a déjà coûté la vie à plus de 36 000 civils selon les autorités sanitaires locales. Une source palestinienne de haut rang a révélé à la chaîne Al-Mayadeen que la proposition avait été rédigée par le médiateur américano-palestinien Bishara Bahbah, en collaboration avec le responsable américain Steve Wietkopf, et présentée aux deux parties. Selon les éléments dévoilés, la proposition américaine prévoit un cessez-le-feu temporaire d’une durée de 70 jours. Pendant cette période, les deux camps seraient appelés à entamer des négociations en vue d’un accord global mettant fin à la guerre. Plusieurs variantes ont été proposées au cours des échanges : le côté israélien aurait proposé un cessez-le-feu de 60 jours assorti de la libération de dix prisonniers israéliens vivants, en deux étapes. De son côté, la résistance palestinienne proposait une trêve de 90 jours, en échange de la libération de dix prisonniers israéliens, dont cinq vivants et cinq morts. C’est finalement la durée de 70 jours qui a été retenue comme base de compromis. La proposition inclut également une garantie directe du président américain, Donald Trump, qui s’engagerait à superviser personnellement la mise en œuvre de la trêve et à en garantir le respect total. Par ailleurs, le texte prévoit que durant la période de cessez-le-feu, des négociations auront lieu pour aboutir à la fin complète de la guerre. En contrepartie, la résistance palestinienne, ainsi que les autres factions, s’engageraient à ne pas représenter de menace sécuritaire pour Israël. La réponse israélienne à cette proposition se fait encore attendre, mais des discussions seraient en cours au sein du cabinet de guerre israélien. Côté palestinien, l’accord est vu comme une opportunité sérieuse d’enrayer l’engrenage de violence, de soulager la population de Ghaza et d’ouvrir la voie à une solution politique. La situation humanitaire à Ghaza reste catastrophique. Les bombardements israéliens ont détruit une grande partie des infrastructures civiles, les hôpitaux sont à bout de souffle, et la famine menace une grande partie de la population. Plus d’un million de personnes sont aujourd’hui en insécurité alimentaire sévère, selon les agences humanitaires internationales. Face à ce drame, la pression internationale s’accentue pour imposer un cessez-le-feu durable. L’initiative américaine pourrait constituer une opportunité cruciale pour désamorcer le conflit et ouvrir la voie à une résolution politique. L’acceptation du plan par la résistance palestinienne place désormais la responsabilité entre les mains de Tel-Aviv.
M. S.
