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LA PALESTINE, LE SAHARA OCCIDENTAL, LA LIBYE ET LES NON-ALIGNÉS : Alger et le Caire accordent leurs violons

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Le président du Conseil de la nation, Salah Goudjil a reçu, lundi, l’ambassadeur de la République d’Égypte en Algérie, Mokhtar Gamil Tawfik Warida, indique un communiqué de la Chambre haute du Parlement.

Au cours de cette audience accordée à la demande du diplomate égyptien, Goudjil a reçu une lettre écrite de son homologue égyptien, Abdelwahab Abderrazak, l’invitant à effectuer une visite officielle en Égypte dans « le cadre de la relance de la diplomatie parlementaire pour l’adapter à la dynamique politique que connaissent les relations bilatérales ». S’exprimant à l’occasion, le diplomate égyptien a affiché, « la disposition de son pays d’approfondir et de porter ces liens à travers le dialogue politique stratégique au niveau du partenariat stratégique et la coordination autour des différentes questions régionales et internationales ». De son côté, Goudjil a rappelé les fondements de la politique étrangère de l’Algérie et insisté sur « la centralité de la cause palestinienne, et la nécessité d’unifier les rangs des Palestiniens, en vue de leur permettre d’accéder à leur droit à un État indépendant, à travers la mise en œuvre des résolutions pertinentes de l’ONU », tout en réitérant le principe du droit des peuples à l’autodétermination. Il a également souligné « la nécessité d’œuvrer pour la consécration d’une nouvelle notion du non-alignement, notamment au regard des enjeux auxquels sont confrontés les pays non-alignés, ainsi que leur sécurité nationale et leur stabilité dans un monde en constante mutation », ce qui requiert, selon lui, davantage de coordination pour renforcer l’immunité de nos peuples et la sécurité de leurs pays. La diplomate égyptien a été également reçu par secrétaire général du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Amar Belani ou les questions bilatérales et internationales ont été évoquées, selon un communiqué du ministère. Les deux parties ont souligné au cours de cette rencontre, l’importance de la mise en œuvre des résultats issus de la visite du président Tebboune en Égypte, pour « le renforcement de la concertation et de la coordination politique entre les deux pays et le développement des échanges économiques et commerciaux ». Dans ce cadre, les deux parties ont convenu de programmer des visites et des échéances bilatérales au plus haut niveau durant l’année en cours, dont la tenue d’une nouvelle session de la Grande commission mixte, coprésidée par les deux Premiers ministres, et la session du dialogue stratégique au niveau des ministres des Affaires étrangères des deux pays, ainsi que la tenue, dans un court délai, de la 2e réunion du Conseil d’affaires algéro-égyptien afin d’examiner et prospecter de nouvelles perspectives de partenariat et d’investissement, en vue de renforcer l’échange commercial entre les deux pays, qui reste en deçà des attentes et des capacités des deux pays ». Outre la coopération bilatérale, les questions régionales et internationales d’intérêt commun ont été également examinées. Ainsi les résolutions du Sommet arabe tenu à Alger en novembre dernier et les voies et moyens permettant leurs mises en œuvre ont été débattues. Dans ce sillage, les deux responsables ont souligné « l’importance de la mise en œuvre des conclusions de cet important sommet, notamment celles liées à la mise en place et à l’activation de la commission ministérielle arabe, présidée par l’Algérie, pour soutenir les efforts de l’État de Palestine pour devenir membre à part entière de l’Organisation des Nations unies ». Il était également question de se pencher sur les idées soumises par le président Tebboune aux dirigeants arabes pour la réforme et le développement du système de l’action arabe commune face aux « grands défis existentiels qui se posent à la nation arabe, dans le contexte des graves bouleversements sur la scène internationale et dans la structure de la sécurité internationale, en particulier ». La question libyenne a été aussi évoquée au cours de cette rencontre. Sur ce point, les deux parties ont insisté sur la nécessité d’approfondir la coordination à ce sujet « compte tenu de ses répercussions directes sur la sécurité nationale de l’Algérie et de l’égypte, et en faveur d’une solution libyenne qui protège la Libye et toute la région des risques de partition et de division ». Pour ce qui est de la question du Sahara occidental, l’ambassadeur égyptien a tenu à préciser la position de son pays, qui soutient pleinement les efforts de l’envoyé personnel du secrétaire général, Staffan de Mistura, pour la relance du processus politique, lesquels efforts « évitent que la question ne devienne un conflit oublié et garantissent une solution juste et acceptable pour les deux parties au conflit » (Maroc et Front Polisario). Sur cette question, Belani, estime que « la vision finale de règlement de ce conflit, qui a trop duré, ne saurait être envisagée que dans le cadre du respect plein et entier de la légalité internationale et du droit international et de telle sorte que le droit imprescriptible du peuple sahraoui à l’autodétermination soit garanti ».
Brahim O.

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