L’Algérie, qui tient les rênes du Conseil de sécurité de l’ONU durant ce mois de janvier, et les régions arabe et africaine au centre de ses priorités. La Palestine face à l’agression barbare de l’entité sioniste, deux dossiers qui se tailleront la part du lion.
L’Algérie souhaite partager avec les pays africains concernés son expérience dans la lutte antiterroriste. Le Représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, Amar Bendjama, a parlé avec beaucoup d’émotion du combat mené par l’Algérie, ses forces armées et son peuple, avec toutes ses composantes, contre le terrorisme qui a été défait.
Le diplomate algérien, qui répondait à une question de l’APS lors de sa conférence de presse relative au programme de travail du Conseil de sécurité onusien que l’Algérie préside durant le mois de janvier, a rappelé comment en ville comme à la campagne, la population algérienne s’est mobilisée pour mettre un terme à ce fléau dans une période très, très difficile qu’a vécue le pays. Bendjama a cité les acteurs politiques, les femmes, les journalistes, les intellectuels, aux côtés des services de sécurité, engagés dans leur lutte anti terroriste. C’est ainsi que l’Algérie a triomphé contre le terrorisme. « L’Algérie, en tant que pays africain, est solidaire avec les pays frères en Afrique et souhaite partager avec eux son expérience en matière de lutte contre le terrorisme », a assuré Amar Bendjama. « L’Algérie a réussi à vaincre le terrorisme (…) mais il continue à exister ailleurs », a-t-il dit, exprimant la disponibilité de l’Algérie à faire profiter les pays du continent de son expérience de lutte contre le terrorisme « en respectant les spécificités de chaque pays ». Il a tenu à rappeler, à ce propos, que le président Abdelmadjid Tebboune est Coordonnateur de l’Union africaine (UA) en matière de lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent. Pour rappel, cette qualité, le président Tebboune avait adressé en mars 2023, une allocution diffusée en tant que document officiel du Conseil de sécurité pour servir de référence dans le débat de haut niveau sur la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent qui avait lieu à ce moment. Il avait affirmé que l’Algérie poursuivait dans le «même esprit» ses efforts pour soutenir ses voisins et les pays africains dans leur lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent, guidée en cela par son expérience, «certes amère, mais couronnée de succès». Il avait rappelé que «l’Algérie a su dans les années 1990 affronter et vaincre le terrorisme en l’absence quasi totale du soutien matériel ou moral attendu de la communauté internationale». Il avait précisé, à cet égard, que le terrorisme ne doit en aucun cas être assimilé à la lutte légitime des peuples sous occupation pour reconquérir leurs droits légitimes, au premier rang desquels leur droit inaliénable et imprescriptible à l’autodétermination et à l’indépendance consacré par la légalité internationale.
Les questions palestinienne et sahraouie
À ce propos, l’Algérie, durant sa présidence du Conseil de sécurité, envisage également d’appeler à une réunion à la troisième décade du mois en cours pour discuter de l’UNRWA (Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine), a indiqué Amar Bendjama. « Nous espérons parvenir à un consensus qui permettra à l’UNRWA de continuer son travail au nom de l’Assemblée générale de l’ONU et pour le peuple palestinien », a-t-il déclaré. « Pour l’Algérie, l’UNRWA est irremplaçable et doit continuer » à fournir l’aide nécessaire aux Palestiniens, a insisté Amar Bendjama, qui a saisi l’occasion pour appeler à davantage d’efforts en vue de mettre un terme à la politique de colonisation sioniste, exhortant la communauté internationale à agir en faveur du peuple palestinien qui subit les pires atrocités. A propos du Sahara occidental, Amar Bendjama a précisé qu’il s’agissait d’une question de décolonisation prioritaire aussi bien pour l’Algérie que pour l’Afrique et l’ONU. Il a évoqué la tenue, en avril prochain à l’ONU, d’une réunion sur la question sahraouie à laquelle l’Algérie participera, en tant que membre de la communauté internationale et du Conseil de sécurité, et défendra la mise en œuvre d’une solution pacifique, compatible avec la résolution 1514 de l’ONU et avec les aspirations du peuple du Sahara occidental et son droit à l’autodétermination. Au sujet de la situation en Libye, Amar Bendjama a fait part de la « profonde préoccupation » de l’Algérie concernant la crise « qui se prolonge » dans ce pays et due principalement aux interventions étrangères.
M’hamed Rebah