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LA MOITIE DES SUJETS DU ROI SOUFFRENT DE TROUBLES MENTAUX : Maroc, un asile de fous à ciel ouvert 

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Face à système sanitaire vétuste et incapable de les prendre en charge, les patients atteints de troubles et les malades mentaux marocains sont la proie facile aux charlatans et à l’exploitation sexuelle. 

Au Maroc, les troubles liés à la santé mentale ouvrent la porte à d’autres  maladies, à savoir les troubles bipolaires et anxieux, la dépression, la schizophrénie, dont la majorité des sujets atteints se dirigent droit vers l’acte de suicide. Selon l’Organisation mondiale de la santé, le suicide fait plus de morts dans le monde que les guerres. Au Maroc, la maladie mentale est toujours considérée comme un stigmate. Ainsi,  selon une enquête réalisée par le Conseil économique, social et environnemental (CESE), 48.9 % de la population, âgée de 15 ans et plus, présentent des symptômes de troubles mentaux.  Cette étude lancée par une institution marocaine officielle vise à identifier les principaux problèmes et les dysfonctionnements liés à la santé mentale, attribuant une partie au suicide et au manque de stratégies de prévention. Selon la même enquête, la structure sanitaire conçue pour la prise en charge des patients représente un grand problème, tant les places se font rares voire très rares. Seulement 2431 lits aux patients concernés par ces maladies. Ce qui représente 6,2 lits pour 100 000 habitants, alors que la moyenne, en Europe qui est une référence, est de 62,7 lits, soit 10 fois plus. Pareil pour  le nombre de psychiatres qui est de seulement 454 membres.  En recoupant les données, on retrouve ainsi dans les rapports officiels marocains, que la capacité d’accueil moyenne des structures publiques de santé mentale a dépassé les 100 % (la surpopulation a atteint 200 % dans certains cas). A la pénurie des ressources humaines dans ce domaine s’ajoute un manque criard d’investissement dans le secteur.  La preuve a été donnée par l’OMS en 2021. L’institution sanitaire de l’ONU a affirmé que 2% seulement des budgets de santé sont consacrés à la santé mentale. 

A ce sujet de l’étude du CESE, elle a indiqué que la question relative à la santé mentale est négligée par les autorités marocaines, dissimulant ainsi le rôle majeur des déterminants socioculturels de la santé. Le CESE écrit sur ce : « Ces déterminants ont trait à la violence familiale et sociale, les discriminations à l’égard des femmes, les conditions de travail en milieu professionnel, les moyens de protection des enfants, des personnes âgées et des personnes en situation de handicap ainsi que la persistance de normes sociales préjudiciables et de stigmatisation de la maladie mentale ». Ainsi, d’autres sources citant un chef du département de la santé mentale au ministère marocain de la Santé, ont avancé qu’environ 85 % des personnes nécessitant des soins psychiatriques ne reçoivent pas de traitement, du fait notamment de la stigmatisation, mais surtout de la taille des services psychiatriques, incapables de répondre aux besoins élevés. 

C’est dire une véritable bombe à retardement qui risque d’exacerber la malaise social des Marocains déjà en proie à des fléaux comme la drogue, la prostitution, l’exploitation sexuelle, la pauvreté etc. 

F.G

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