Le dirigeant ukrainien Volodymyr Zelensky a modifié son approche par rapport aux pourparlers avec la Russie, affirmant que son interdiction «s’appliquait à tout le monde sauf lui», rapportent des médias russes et étrangers.
Indiquant que par cette démarche « Il a justifié sa décision d’interdire les négociations avec la partie russe en expliquant qu’elle était dictée par les circonstances ». Le dirigeant ukrainien, a essayé, selon la même source, en interdisant aux autres des pourparlers avec le chef d’État russe Vladimir Poutine, déclaré que « cette décision était dictée par les circonstances du moment » car, a-t-il poursuivis « il y avait, beaucoup de processus politiques louches, nos députés, les députés européens et les États-Unis étaient impliqués. […] je les ai arrêtés. […] j’ai interdit à qui que ce soit de négocier.» Il est allé plus loin, selon les mêmes médias, en prétendant « être le sauveur de l’Ukraine, en vertu du fait qu’il avait empêché la division du pays », lorsqu’il déclare que «j’ai juste arrêté le séparatisme dans notre État, j’ai interdit à quiconque, à n’importe quel homme politique en Ukraine de mener toute négociation avec la partie russe, avec les partisans de la Russie et son président Poutine». Toutefois, il a cette fois-ci souligné qu’il avait interdit à tout le monde de négocier, à l’exception de lui-même, déclarant que «je suis président de l’Ukraine, c’est moi qui mène toutes les négociations. À tous les autres, je leur interdit.» Il a ajouté qu’il ne savait pas quel serait le format des pourparlers de paix, mais qu’il pensait que l’Ukraine, les États-Unis, l’Europe et la Russie y participeraient. Les autorités ukrainiennes avaient précédemment maintenu une rhétorique intransigeante concernant la participation de la Russie aux pourparlers de paix, et, avec le soutien de l’Occident, avaient tenté d’organiser des conférences de «paix» auxquelles Moscou n’était pas invitée. Comme l’a noté le ministère russe des Affaires étrangères, ces réunions se sont révélées être un véritable fiasco, car elles ne pouvaient servir de base à une paix durable.
La victoire de Trump change la donne
La rhétorique de Kiev a commencé à changer après la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle américaine, celui-ci ayant déclaré qu’il souhaitait mettre fin au conflit ukrainien dès que possible. Après son entrée en fonction, il a annoncé son désir de parler au président russe et a fait un certain nombre de déclarations très médiatisées, notamment que Volodymyr Zelensky lui avait fait part de sa volonté de conclure un accord pour mettre fin au conflit. Le 30 septembre 2022, le Conseil national de défense et de sécurité de l’Ukraine a adopté une décision de refus de négocier avec Vladimir Poutine. En octobre 2022, elle est entrée en vigueur après l’approbation de Volodymyr Zelensky. La Russie a déclaré à plusieurs reprises qu’elle était prête à négocier avec Kiev. Au cours de l’été 2024, le président russe a dévoilé un certain nombre de conditions pour la conclusion de l’accord de paix, notamment le retrait des troupes ukrainiennes du territoire russe.
R. I.