Après la pandémie du Covid-19, une nouvelle maladie est en train de se répandre dans plusieurs pays et menace la santé des enfants puisqu’elle touche particulièrement cette catégorie.
Il s’agit d’une hépatite infantile d’origine inconnue, d’abord identifiée au Royaume-Uni avant que plusieurs autres cas ne soient détectés chez des enfants dans quatre autres pays d’Europe. C’est ce qu’a annoncé le Centre européen de contrôle et de prévention des maladies (ECDC).
À la suite des cas signalés d’hépatite aiguë d’origine inconnue par l’Agence de sécurité sanitaire britannique début avril, des cas supplémentaires chez des enfants ont été rapportés au Danemark, en Irlande, aux Pays-Bas et en Espagne, a en effet indiqué l’agence européenne dans un communiqué. 9 cas suspects ont également été identifiés chez des enfants de 1 à 6 ans dans l’Alabama aux Etats-Unis, selon l’ECDC. Les investigations se poursuivent dans tous les pays rapportant des cas. Actuellement, la cause exacte de l’hépatite reste inconnue, écrit l’ECDC, mais les enquêteurs britanniques considèrent qu’une cause infectieuse est la plus probable du fait des caractéristiques cliniques et épidémiologiques des cas. En France, après le lancement d’une recherche active de cas, 2 cas d’hépatite aiguë dont l’étiologie est encore indéterminée ont été signalés par le CHU de Lyon chez des enfants de moins de 10 ans et sont en cours d’investigation, a indiqué l’agence Santé Publique France, citée par l’AFP. Les cas d’hépatite aiguë d’étiologie indéterminée chez l’enfant ne sont pas rares. La survenue de ces deux cas n’est pas inattendue et ne témoigne pas, à ce stade, d’un excès de cas en France, a-t-on ajouté de même source, jugeant d’autres signalements probablement à attendre dans les prochains jours vu la recherche active lancée.
Les mises en gardes de l’OMS
Pour rappel, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait dit vendredi dernier s’attendre à de nouveaux signalements dans les prochains jours et avait déjà fait état de moins de cinq cas en Irlande et de trois en Espagne. Aucun décès n’a été recensé mais certains cas britanniques ont nécessité une transplantation du foie. « Les investigations en laboratoire des cas ont exclu des hépatites virales de type A, B, C, D et E dans tous les cas, selon l’ECDC. Le Royaume-Uni avait dans un premier temps signalé le 5 avril à l’OMS 10 cas d’hépatites graves en Ecosse, avant de signaler un total de 74 trois jours plus tard, selon l’organisation onusienne. Parmi les cas britanniques, beaucoup de cas montraient des signes de jaunisse. Certains des cas signalaient des symptômes gastro-intestinaux, y compris des douleurs abdominales, de la diarrhée et des vomissements dans les semaines précédentes, selon l’ECDC.
L’Algérie appelée à prendre ses précautions
Face à cette nouvelle menace sanitaire qui risque de toucher d’ici peu d’autres continents et d’autres pays du monde, l’Algérie devrait prendre des mesures urgentes d’autant que l’OMS a déjà donné l’alerte. Si pour le moment aucune réaction des autorités sanitaires n’a été faite, il serait judicieux d’entamer au moins des campanes d’information et de communication autour de cette nouvelle pandémie dont l’origine n’a toujours pas été expliquée, et ce dans les établissements éducatifs et les enseignes qui connaissent une forte concentration d’enfants, et de l’élargir par la suite dans les lieux publics. Avec l’ouverture des frontières aériennes, suite à la décrue de la pandémie du Covid, le risque de l’arrivée de cette hépatite infantile en Algérie reste grand d’autant que plusieurs cas sont enregistrés en France où la communauté algérienne est installée en grand nombre. Ce pourquoi, il est urgent de mettre en place les dispositions sanitaires adéquates afin d’éviter le pire.
Ania Nch