L’étau se resserre sur les personnes et organisations terroristes, qui vont voir leurs capacités de nuisance réduite. En effet, le numéro 11 du Journal officiel ; paru le 13 février 2022, contient une liste nationale nominative de personnes et organisations classées terroristes. Cette liste est annexée à un arrêté signé par le ministre de l’Intérieur, Kamel Beldjoud, définissant les modalités de son élaboration.
Il faut rappeler, dans ce cadre, que ces personnes et ces organisations ont été à l’origine de pratiques et discours attentant à la sécurité et à l’intégrité du pays, à l’unité de la nation, à la crédibilité des institutions. Les preuves récoltées par les services de sécurité prouvent le caractère terroriste et subversif aussi bien des actions que du discours de ces personnes et organisations qui ont multiplié ces dernières années leurs méfaits contre le pays.
Les incendies qui ont touché plusieurs régions du nord du pays ainsi que l’assassinat de Djamel Bensmaïl, ont été les points d’orgue de la campagne de déstabilisation menée durant l’été dernier contre le pays. À ce titre, une première liste comporte les noms de 16 personnes parmi lesquelles le premier responsable de l’organisation le MAK, qui s’est distingué par un discours antinational et sécessionniste et qui s’est allié, il y a quelques mois, à ses gourous du Makhzen en se livrant à une véritable atteinte à l’intégrité du pays. Pareil d’ailleurs pour l’autre entité terroriste, Rachad, fondée sur les décombres du Fis dissout. Cette liste comprend ainsi des noms pour ne citer que Ferhouh Hanafi, Louerguioui Jugurta, Bellabbaci Brahim, Mekhiouba Yahia alias Ammar, Mansri Manar, Ainsi que Zitout Mohamed et Dhina Mourad, Mekki Daouadji Brahim, Boudraâ Réda alias Takieddine, Mesli Rachid et Boukhors Amir alias Amir dz. Des figures connues pour leurs accointances avec le Mak ou Rachad dont les véritables parrains sont des dignitaires de l’ex-FIS dissous et même du GIA. La liste B comprend, quant à elle, les entités classées terroristes, en l’occurrence le Mouvement d’autodétermination de la Kabylie, dirigé par Mehenni Ferhat, et le Mouvement Rachad dirigé par Zitout Mohammed. Il faut également rappeler que ces individus sont, pour la plupart, condamnés par la justice algérienne et sous le coup de mandats d’arrêt internationaux, ce qui rend légale leur extradition vers l’Algérie pour répondre de leurs crimes. L’article 3 de l’arrêté dispose que « la liste annexée au présent document est tenue par la commission de classification des personnes et entités terroristes qui veille à son actualisation et l’afficher sur son site électronique, ainsi que sur le site de la cellule de traitement du renseignement financier ». La publication de la liste citée à l’article 3 est considérée comme « notification aux chargés de l’exécution pour prendre les mesures nécessaires afin d’interdire l’activité de la personne ou de l’entité inscrite sur la liste, saisir et/ou geler ses fonds et les fonds provenant des biens lui appartenant ou qui dépendent, directement ou indirectement, de son contrôle ou du contrôle des personnes agissant pour son compte ou qui obéissent à ses ordres, tout en prenant en considération les droits des tiers de bonne foi, et lui interdire de voyager (concernant les personnes) ». Ainsi, c’est un nouveau tour de vis qui est venu pour restreindre la capacité de nuisance de ces personnes et organisations terroristes qui versent leur fiel, à partir de capitales occidentales et qui sont soutenus par des officines et des cercles ennemis de l’Algérie. Le rapprochement de Ferhat Mehenni, avec Israël ou encore le Makhzen est la preuve du complot qui vise le pays qui est entouré de foyers de tension où activent des organisations terroristes et de criminalité transnationale.
Slimane B.